Drame de Questembert. Un jeune de 28 ans battu à mort. Le procès en Assises ce mercredi

Alors qu’il sortait d’un bar un samedi à 21h, le soir du 20 octobre 2018. Sami Aït-Abdelmalek avait trouvé la mort à Questembert. Le jeune homme de 28 ans avait été roué de coups et frappé avec un skate-board. Le procès de ses deux agresseurs s’ouvre ce 12 octobre devant la cour d’assises du Morbihan.

Ce soir-là, le 20 octobre 2018, Sami Aït-Abdelmalek était passé boire un verre à Questembert. Le jeune homme, employé de la SAUR, venait d’emménager dans son nouvel appartement. 

Les témoins de l’époque racontaient alors qu’il avait discuté avec ses agresseurs puis qu’ils étaient sortis calmement. C’est là que les choses auraient mal tourné. "Ça commencé à se bagarrer. Sami esquivait les coups. Je suis ressortie en courant quand j’ai entendu les cris. Ils l’ont fichu par terre en lui donnant des coups de pied. L’un d’eux, celui à la casquette blanche, poussait les autres. Ils avaient un skate-board. Ils l’ont utilisé pour frapper."

Décédé sur place

A l’arrivée des secours, les agresseurs se sont volatilisés. Sami Aït-Abdelmalek est à terre, il décède sur place. Une autopsie réalisée conclut qu’il a reçu plusieurs coups, "lesquels, selon la procureure, sont bien à l’origine du décès." 

Deux heures plus tard, les gendarmes interpellent les auteurs des coups grâce aux images des caméras de vidéosurveillance installées sous les halles. Ils sont mis en examen, dès le lundi 22 octobre2018, pour  "violences en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner."

Presque 4 ans jour pour jour après le drame, ils seront jugés par la cour d’assises du Morbihan, à Vannes. Ils sont aujourd’hui âgés de 22 et 23 ans. 

Une marche blanche rassemble 3 à 4 000 personnes

Une semaine après les faits, le 27 octobre 2018, une marche blanche était organisée à Questembert. "C’est une mort tragique et révoltante que tous les Questembertois condamnent et déplorent. Cette tragique histoire est la conséquence d’une rencontre fortuite qui a dégénéré. Et il ne faut pas de récupération politique de ce drame, pas de stigmatisation. Il ne faut pas céder à la tentation de vengeance ni vouloir se substituer à la justice. Il y a suffisamment de douleur. Respectons le deuil de la famille de Sami." déclarait alors Marie-Annick Martin, la maire de Questembert.

Rose blanche à la main, 3 à 4 000 personnes se sont rassemblées pour dire, "plus jamais ça".