Deux jours après les annonces de maintien d'activité à la Fonderie de Bretagne, après un CSE à la sous-préfecture de Lorient, les mots du PDG de Renault hier, ont eu l'effet d'un coup de massue dans les environs de Caudan. Les habitants ne savent plus vraiment quoi penser.
Un lundi de Pentecôte sous le soleil à Caudan. Dans les files d'attente des rares commerces ouverts, un seul sujet revient dans les discussions. L'avenir incertain de la Fonderie de Bretagne.
"Pourquoi ils fermeraient? s'agace cet habitant rencontré dans le centre ville, et si le gouvernement fait partie de Renault, ils ont des actions, c'est à eux d'ouvrir leur bouche quand". "C'est quand même un bassin d'emploi important, dit cet autre habitant, après ils défendent leur casse-croûte les gars, ils ont raison, il faut aller jusqu'au bout".
Un combat que les salariés pensaient pourtant gagné à la sortie de la sous-préfecture de Lorient vendredi.
Des espoirs douchés par le patron du groupe Renault ce dimanche. "Clairement je pense que cette entreprise n'a pas vocation à rester dans le groupe Renault", a-t-il dit lors du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, après que le groupe a annoncé cette semaine un plan d'économies. "On a dit clairement que nous allions ouvrir une analyse stratégique sur cette entreprise, et donc parmi les solutions que nous allons discuter (...) la cession en fait partie", a ajouté le président de Renault.
Les élus du territoire se sont mobilisés pour sauver les 385 emplois. Fabrice Vély, le maire de Caudan garde confiance dans les engagements pris, mais reste lucide.
"Tout le monde a réagi rapidement, les salariés, les élus, l'Etat, dit-il mais personne ne pense que c'est gagné et qu'il n'y a plus rien à faire, qu'il suffit d'aller travailler mardi, comme d'habitude. Non il y a des effors à faire et des solutions à trouver, c'est sûr, elles ne viendront pas toutes seules".
Ce lundi, les syndicats n'ont pas souhaité réagir, ils communiqueront demain.