Jean-Dominique Senard, le patron du groupe Renault, n'exclut pas de se séparer de la Fonderie de Bretagne, de Caudan (56). C'est ce qu'il a annoncé ce dimanche midi, dans "Le Grand Jury" sur LCI. Le Président de la région Bretagne réagit.
Renault n'a pas l'intention de fermer le site de Maubeuge dans le Nord, mais pourrait en revanche céder celui de Caudan (Morbihan) dans le cadre de la réorganisation de ses usines en France, a déclaré dimanche son président Jean-Dominique Senard, dans "Le Grand Jury" sur LCI.Retrouvez mon intervention au micro de @LeGrandJury ➡️ https://t.co/LkXO8oioNi
— Jean-Dominique Senard (@jdsenard) May 31, 2020
La vente de l’entreprise basée à Caudan fait "partie des solutions possibles". "Nous allons ouvrir une analyse stratégique sur cette entreprise avec les parties prenantes. Parmi les solutions envisagées, la cession en fait clairement partie, cette entreprise n’a pas vocation à rester dans le groupe Renault", a souligné Jean-Dominique Senard.
? @jdsenard, président de #Renault, sur la cession de l'usine de Caudan (Fonderie de Bretagne) :
— LCI (@LCI) May 31, 2020
"Cela fait partie des solutions possibles. Cette entreprise n'a pas vocation à rester dans le groupe".
? #LeGrandJury avec @agindre.
? #LCI.fr ? https://t.co/X12IVRQuaA. pic.twitter.com/xZe4DXPtO4
L’entreprise morbihannaise, spécialisée dans la fonderie d’acier, "sait bien depuis des années que son avenir est à risque", a aussi indiqué le patron du groupe Renault.
"C’est notre responsabilité collective de s’occuper des personnes qui travaillent dans ce site, de les former, de les aider à trouver un avenir, plutôt que de perdre de l’argent tous les ans. Les gens qui souffrent à la fin, ce sont les travailleurs de cette usine et je pense à eux tout le temps parce que nous avons un seul devoir, c’est de s’occuper de leur avenir", a ajouté Jean-Dominique Senard .
Des salariés qui pensaient être sauvés pour quelques temps. En effet, vendredi dernier, ils avaient obtenu l'assurance que l’entreprise ne fermerait pas et qu’aucun projet de reprise n'était envisagé.
Ce même jour, vendredi, le président de la Région Bretagne Loïg Chesnais-Girard s'était entretenu avec le patron de Renault et avait confirmé les annonces.
? J'ai eu ce matin Jean-Dominique Sénard, PDG de #Renault. Je confirme que l'annonce de ce matin donne du temps, mettons le à profit pour construire ensemble un avenir à Fonderie de #Bretagne. Sans la mobilisation collective nous n’en serions pas là.
— Loïg Chesnais-Girard (@LoigCG) May 29, 2020
Ce dimanche, le Président de la région réagit. Il rappelle que Renault a annoncé lancer une revue stratégique sur le site de Fonderies de Bretagne, comme son PDG l'a d'ailleurs confirmé sur LCI.
Il réaffirme que Jean-Dominique Senard s'est engagé à ne pas lancer de procédure d'ici la fin de ce processus : "Je ne peux douter de sa volonté d'être constructif, c'est sa responsabilité et il s'y est engagé. Vu les compétences des équipes de Fonderies de Bretagne et vu les équipements de l'usine nous devons explorer les besoins, au delà du groupe Renault, pour l'ensemble des entreprises industrielles de l'ouest."
Loïg Chesnais-Girard ajoute que le patron de Renault a convenu avec lui, que le groupe automobile et les élus bretons mobiliseraient des équipes autour de la table pour faire un point sur les pistes pour l'avenir du site : productions, clients...
La Fonderie de Bretagne emploie 385 personnes sur le site de Caudan. Ils devaient reprendre le travail le 2 juin.