Homme découpé à Melrand : il aurait été tué pour sa carte bancaire

Au cours d'une conférence de presse, la procureure de Lorient a révélé que l'homme retrouvé mort découpé et calciné à Melrand (56) aurait été tué par un couple d'amis qui voulait lui extorquer sa carte bancaire suite à une soirée sur fond d'alcool et de drogue. 

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Le couple soupçonné d'avoir tué et démembré un homme à Melrand (Morbihan) a été mis en examen pour meurtre précédé du crime d'extorsion, a-t-on appris mercredi auprès de la procureure de Lorient.

Mardi soir, une information judiciaire pour meurtre précédé du crime d'extorsion avait été ouverte après la découverte du corps démembré et calciné d'un homme à Melrand. Le couple placé en garde à vue avait été déféré mardi soir et présenté à un juge d'instruction, "saisi aux fins de mise en examen de faits qualifiés de meurtre précédé du crime d'extorsion, mais aussi de détention de produits stupéfiants" avait annoncé Laureline Peyrefitte, procureure de la république de Lorient.

Ils se rejettent mutuellement la responsabilité du meurtre

Ce couple, un homme de 36 ans sorti de détention le 26 janvier et sa compagne de 35 ans, tous deux connus des services de police pour divers délits, notamment liés à la consommation de stupéfiants, s'accusent mutuellement de ce meurtre. Ils "auraient cherché à extorquer par la violence la carte bancaire et le code confidentiel de la victime", a indiqué la procureure. 

Laureline Peyrefitte, procureure de Lorient / Reportage : N. Minteh - P. Beaugey

Un appel à la gendarmerie

Les faits se seraient déroulés dans la nuit de vendredi à samedi. La victime, "un homme de 38 ans qui venait de purger une peine de 3 mois de prison pour des faits de refus d'obtempérer et de récidive de conduite sous l'empire d'un état alcoolique"  était sorti de prison le jour même. Le meurtre aurait été commis dans la soirée après que le couple et leur victime auraient consommé des produits stupéfiants, achetés préalablement à Vannes.

C'est dimanche soir que les gendarmes de Pontivy ont été appelés par la femme de 35 ans, bouleversée, manifestement en état de choc. Ses déclarations confuses laissaient entendre qu’elle avait pu être victime de faits de violences, voire d’agressions sexuelles de la part de son compagnon à son domicile. Elle évoquait aussi la disparition d’un autre individu dont les membres avaient été découpés. 

Des ossements dans la cheminée

Les gendarmes se rendent à son domicile où ils interpellent son compagnon, qui leur dit qu'un meurtre a été commis par sa compagne et qu'il a accepté de l'aider à faire disparaître le corps en le démembrant puis en le brûlant. Ils découvrent ensuite des ossements calcinés dans l'insert de la cheminée, ainsi que le buste d'un homme découpé, dissimulé dans un sac poubelle dans un hangar proche du domicile.

10 coups de couteau

L'autopsie pratiquée mardi matin sur le tronc de la victime "a permis de déterminer qu’il avait été poignardé à au moins dix reprises. Ces coups n’auraient pas directement entraîné la mort. Des traces de violences graves ont également été localisées au niveau de la cage thoracique, faisant penser à de violents coups de pied." a précisé la procureure. 

La femme a été placé en détention provisoire à la prison des femmes de Rennes et l'homme à la maison d'arrêt de Vezin-le-Coquet. Le couple encourt la réclusion criminelle à perpétuité. 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information