Dans la deuxième circonscription du Morbihan, Jimmy Pahun (divers) a créé la surprise en devançant dimanche dernier avec 28,89 % des suffrages le député sortant Philippe Le Lay (LR) pourtant donné favori (26,90 %). Au second tour, les électeurs devront choisir entre deux candidats pro-Macron.
C'est donc avec un léger avantage que Jimmy Pahun a abordé l'entre-deux tours face à son adversaire Philippe Le Ray dans la circonscription d'Auray.
Elus en ballottage dans la deuxième circonscription du Morbihan
Se réclamant de la majorité présidentielle, l’ancien navigateur a visiblement su faire oublier qu’il n’était pas officiellement investi par La République En Marche et bénéficier de la vague Macron dont il se dit un soutien de la première heure. "Moi, je suis en campagne depuis six mois pour faire gagner Emmanuel Macron. J’aime cette idée de président jeune, novateur, qui sait que ce ne sera pas facile de faire bouger les choses, mais qui va y arriver."
Il revendique aussi le soutien du ministre des Affaires étrangères, le Breton Jean-Yves Le Drian.
Je suis heureux du soutien que m’apporte Jean-Yves Le Drian, Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères #legislatives2017 #Morbihan pic.twitter.com/ngLwfDfymx
— Jimmy PAHUN (@EnMarche_56) 13 juin 2017
Fort de son premier mandat, et candidat estampillé "Macron-compatible", Philippe Le Ray n’avait pas jusqu’au premier tour jugé utile de le revendiquer haut et fort. Les résultats du premier tour l’ont obligé à repenser sa stratégie, le député sortant bénéficiant de plus du soutien officiel du Premier ministre Edouard Philippe. "Je n’avais jamais parlé de majorité présidentielle, mais j’ai vu que c’était un sujet important pour les électeurs, donc on le dit clairement, sur mon affiche de campagne, sur mon bulletin de vote, ce sera soutenu par la majorité présidentielle."
Avec seulement deux points d'écart entre Jimmy Pahun et Philippe Le Ray, l’issue du second tour reste incertaine dans la deuxième circonscription du Morbihan. Aucun, des 12 autres candidats n’ayant donné de consignes de vote au lendemain d’un premier tour qui comme partout en France a connu une importante abstention (45,50 % contre 36,11% en 2012).
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Reportage de S.Izad, P.Beaugey et AM.Rouanès