Le député sortant Jean-Pierre le Roch ne se représentant pas, ils sont treize à briguer sa succession dans une circonscription très étendue qui va du lac de Guerlédan, aux abords du golfe du Morbihan. Explications des enjeux.
Pontivy, troisième circonscription du Morbihan était traditionnellement à droite avant l’élection de Jean-Pierre le Roch. En 2012, le socialiste bénéficie de la vague qui porte François Hollande au pouvoir. Cinq ans après, le député annonce qu’il ne briguera pas un nouveau mandat. La chasse au mandat de député est donc ouverte dans cette circonscription qui compte 104 00 habitants pour 93 600 inscrits.Le territoire est très rural, placé au beau milieu du Morbihan. Il regroupe beaucoup d’exploitations agricoles, des entreprises agro-alimentaires, un tissu plus citadin et d’économie tertiaire, dans le nord avec Pontivy et sa communauté. Dans le sud du côté d'Elven, de Grand-Champ et de Baud, il s'agit plutôt de territoires où le foncier est moins cher que sur des communes littorales, comme Vannes ou Lorient, lesquelles permettent encore de s’installer à des prix raisonnables lorsque l'on travaille sur place.
Cette troisième circonscription a placé Emmanuel Macron en tête au premier tour de la présidentielle, avec 27,1% , Marine Le Pen se faisant distancer avec 21,3% des voix, Les Républicains de François Fillon se contentant de 19,1% des voix et Jean-Luc Mélenchon obtenant 16,6 % des suffrages exprimés, Benoît Hamon 6,3% et Nicolas Dupont Aignant 5,4%.
Sur l'échiquier politique
C’est Nicole Le Peih qui a reçu l’investiture "La République en Marche". Cette agricultrice de Baud, qui était dans le groupe socialiste, a rejoint les rangs du parti du président. Moins connue mais qui pourrait créer la surprise, Sylvie Baud, qui milite pour le soutien des PME dans la circonscription et qui travaille dans la branche agro-alimentaire. Elle défendra les couleurs du Front national, un Front national qui progresse à grands pas puisque son score était de 3,4% en 2007 et 10 7% en 2012.
Soizig Perrault, candidate LR, espère rejoindre la majorité présidentielle en gardant un regard critique sur l’action gouvernementale. Elle prône un comblement de la fracture numérique qui serait générateur d’emplois. Quand à Marie-Madeleine Dore-Lucas, la candidate de la France Insoumise, elle se bat pour le maintien des services publics dans les zones rurales.