Le parquet de Lorient a annoncé lundi avoir ouvert une enquête, notamment pour dégradations de biens privés, après l'action de militants ce samedi. Ils ont déversé près de 1.400 tonnes de blé, pour un préjudice avoisinant les deux millions d'euros.
Après l'action ce samedi, vers 9h30, d'un groupe de militant sur un train de marchandise transportant du blé destiné à la fabrication d'aliment pour le bétail, le procureur de la République de Lorient a décidé d'engager des poursuites.
"Environ 50 manifestants, revêtus de combinaisons, dont plusieurs masqués, montaient un muret de parpaings en travers de la voie ferrée, avant d'essayer de pénétrer à bord de la locomotive" indique le communiqué de Stéphane Kellenberg.
"Ils ouvraient ensuite les vannes des wagons conteneurs et faisaient ainsi se déverser des tonnes de blé sur les voies, tandis que les auteurs prenaient la fuite", poursuit le parquet.
Au total, 1.390 tonnes de blé ont été rendues impropres à toute destination, "situation inacceptable en une période de tensions internationales majeures, alors que les pénuries se multiplient de par le monde", d'après la même source.
De nombreuses condamnations
L'enquête a été confiée par le parquet de Lorient à la Brigade de recherches (BR) de gendarmerie départementale de Pontivy, sous les qualifications délictuelles d'entrave à la mise en marche ou à la circulation d'un train, dégradations de biens privés, entrée dans l'enceinte d'un chemin de fer ou par une issue non affectée à cet usage.
Cette action a suscité de nombreuses condamnations dont celles du ministre de l'Agriculture Julien Denormandie, de la FRSEA ou du candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot.