Un train transportant des céréales destinées à la fabrication d'aliments pour bétail a été immobilisé ce 19 mars près de Pontivy par une cinquantaine de militants du collectif "Bretagne contre les fermes usines", une partie de son chargement déversé sur les voies. Une action militante du collectif qui soulève une vague d'indignation.
Indécente, inconséquente, intolérable, l'action menée ce samedi 19 mars à Pontivy par les militants écologistes suscite des réactions indignées, des représentants agricoles notamment.
La Fédération régionale des syndicats d'exploitants agricoles (FRSEA), la chambre régionale d'agriculture ainsi que le Crédit Agricole et Groupama, ont dénoncé samedi soir "une action scandaleuse de la part de militants déconnectés des réalités et agissant contre l'intérêt général".
De son côté, la présidente nationale du syndicat des exploitants agricole Christiane Lambert (FNSEA) relaie un communiqué de l'interprofession céréalière, qui dénonce un acte "inadmissible".
Plusieurs plaintes déposées
La préfecture du Morbihan condamne elle-aussi un "acte de gaspillage alimentaire scandaleux au moment même où la France doit consolider sa capacité de production nourricière dans un contexte international difficile" qui "a généré la perte d’un tonnage important de blé et un lourd préjudice financier". Elle précise que "Plusieurs plaintes ont été déposées, il appartiendra aux autorités judiciaires d'apporter les réponses appropriées et de caractériser l'infraction pénale de ces actes."
Les militants, qui défendent "une agriculture paysanne, vivante, agroécologique, territorialisée, créatrice d'emplois et rémunératrice", justifient leur action : " En déversant ces céréales destinées à l'alimentation d'une partie du cheptel breton, nous symbolisons le lien au sol à recréer dans notre agriculture, le lien à la terre bretonne, cette même terre qui ne peut pas supporter les incidences de l'élevage d'un si grand nombre d'animaux"
Selon ces militants, la cargaison était destinée à l'usine Sanders, filiale du groupe Avril, qui a déjà été l'objet de leurs protestations.