Chauffard de Lorient : les familles "dans l'attente d'une peine", selon leur avocat

Maître Fabian Lahaie représentera les familles victimes du chauffard présumé de Lorient, qui a tué un enfant et blessé grièvement un autre, le 9 juin dernier. En cavale pendant huit jours, il a été arrêté le 18 juin. Les familles sont désormais dans l'attente du procès.

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Après l'attente de l'interpellation, vient celle des réponses, de la tenue du procès. Depuis mercredi 18 juin, Kilian, le chauffard présumé de Lorient est dans les mains de la justice. Il devra maintenant expliquer aux magistrats les raisons de sa cavale.
 


De leur côté, les victimes de ses actes espèrent obtenir des réponses à leurs interrogations. "Le traitement judiciaire est une manière d'apporter une réponse à leur ressenti," selon Maître Fabian Lahaie, l'avocat des parties civiles. Il déclare que "dans un premier temps, il subsiste une interrogation : quelle va être la peine ?"

Dans le cas où les victimes ont perdu un être cher, "l'attente, en réalité, est parfois de transférer leur travail de deuil sur le processus judiciaire". Cependant, il leur est très difficile "d'admettre que la réponse judiciaire ne fera pas ce travail de deuil".
 
Propos recueillis par Krystel Veillard.
 

L'enfant blessé dans un état stationnaire

L'avocat renseigne également sur l'état de santé de l'enfant de 7 ans fauché. "Malheureusement, son état est stationnaire. À priori, pas d'opération possible envisageable. L'enfant est dans le coma artificiel. À minima, il aura de très importantes séquelles."
 

Trois familles en parties civiles

Maître Lahaie indique que trois familles se sont constituées parties civiles. Deux représentent chacune l'un des enfants touchés. Il rappelle que ces derniers étaient cousins.
La troisième famille est celle d'un enfant témoin de l'accident. "Ce petit garçon est à la fois témoin et victime de ce drame. Il est rentré chez lui le visage en sang pour raconter ce qu'il avait vu à son père. Celui-ci a eu du mal à réaliser ce à quoi son fils a assisté."

Les constitutions de parties civiles ont été transmises au magistrat instructeur. De cette façon, les avocats auront accès aux éléments de l'enquête. "C'est essentiel pour [les familles] de comprendre, pour arriver à faire leur travail de deuil."

Les autres avocats des parties civiles soupçonnent que Kilian aurait eu des complices dans sa cavale.
 
 
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