Vendredi 8 novembre, deux membres des "Merlus utras", groupe de supporters du FC Lorient, ont été condamnés par le tribunal de Lorient à de la prison ferme pour des violences et des dégradations en marge de matches de leur équipe.
Les deux hommes étaient poursuivis pour des violences et dégradations en réunion, survenues en marge d'un match de Ligue 2 opposant le FC Lorient à l'AC Ajaccio, vendredi 27 septembre. Le "capo", leader du groupe, âgé de 33 ans a écopé de deux ans de prison dont un an ferme sous bracelet. Le second a été condamné à huit mois de prison dont quatre avec sursis.
Des supporters corses agressés par 70 "Ultras"
Dans la nuit, un groupe vêtu de noir s'était regroupé près du stade, avant "deux séries d'échauffourées au centre-ville de Lorient", selon le procureur de Lorient Stéphane Kellenberger. 70 "Merlus Ultras" cagoulés et gantés, avaient agressé des supporters corses dans un bar du centre-ville.
Le "capo" des Merlus a également été condamné pour des dégradations commises lors de la rencontre Lorient-Grenoble, le 24 août dernier. En amont du match, "des individus vêtus de sombre et agissant à visage dissimulé" s'en étaient pris à deux camions-régie de télévision stationnés près du stade du Moustoir, avec des "jets de peintures et autres dégradations", selon le procureur de Lorient.
Des dégradations sur du matériel audiovisuel
Du matériel audiovisuel avait été endommagé, au préjudice d'un prestataire de la chaîne beIN Sports qui retransmettait la rencontre. Le "capo" a évoqué à l'audience sa colère contre BeIN sports après que le diffuseur a décidé de déplacer les matchs de Ligue 2 au vendredi soir, ce qui a irrité plusieurs groupes de supporters.
Concernant l'attaque des supporters corses, dont les deux hommes disent avoir "subi la violence et les intimidations", ils ont fait valoir une "rancoeur", dont ils conviennent qu'elle est inexcusable. Le procureur Eric Pouder a pointé une "expédition organisée" de "miliciens qui suivent un chef". Des gens qui "vont à la guerre", une "armée" pour les avocats des parties civiles, le diffuseur, le FC Lorient et la Ligue de football professionnel (LFP). L'avocat du "capo" a lui, insisté sur le parcours "exemplaire" de son client, un père de famille "parfaitement inséré".
Interdiction d'accéder aux enceintes sportives
Les deux hommes ont désormais interdiction d'accéder au QG du groupe de supporters et à toutes les enceintes sportives accueillant un match du FC Lorient, pendant 5 ans pour le capo et 3 ans pour l'autre homme.
Le leader des Merlus ultras devra également verser près de 30.000 euros au diffuseur BeIN Sports.