Le dragage de la rade de Lorient et le clapage des boues au large de Groix a fait débat lors d’une séance du conseil de d’agglomération de Lorient ce mardi 8 décembre. Une atteinte à l’environnement dénonce une nouvelle fois le maire de Groix .
"Tout le monde est écolo en période d’élections, et après plus rien !" A Groix, Dominique Yvon, ne décolère pas. Deux jours après la dernière séance du conseil de Lorient Agglo, il s’est une nouvelle fois insurgé contre le clapage des boues au large de l'île. Un combat qu’il dit mener depuis 40 ans, "depuis que je suis élu".
Le sujet est revenu sur le tapis en fin de session, alors que le conseil abordait la question du financement d’un suivi scientifique de la zone d’immersion de ces produits de dragage. Située un peu plus de 5 miles au large de la pointe de Pen-Men, cette zone est classée Natura 2 000.
Depuis 1997, des sédiments non-pollués issus de la rade de Lorient y sont déversés. Pour Dominique Yvon, l’environnement est sacrifié sur l’autel de l’économie.
"La mer, ce n’est pas une poubelle"
"On nous assure que ça ne pollue pas, mais il y a du fer, du plomb, du manganèse et autres saletés dans ces boues,. Je ne sais pas comment on peut faire le tri", s’interroge le maire de Groix.
De 2020 à 2029, un nouveau plan de dragage prévoit l’immersion de 1,8 millions de mètres cube de vases supplémentaires. D’où la nouvelle colère de Dominique Yvon qui ne se fait pourtant aucune illusion : "Je crains qu’une fois de plus ça ne serve à rien, mais j’avais ça sur le cœur. La décision a été prise, ça vient juste de commencer, 200 000 mètres cube par an pendant 9 ans. On glorifie le Tara et en même temps, on continue à déverser des boues dans la mer".