Pêche : malgré la dissolution, la France participera aux négociations sur les quotas

La censure du gouvernement de Michel Barnier ne "pénalisera pas la France" dans la négociation des possibilités de pêche dans l'Union européenne, qui se tient la semaine prochaine à Bruxelles, a affirmé vendredi le ministère de la Pêche.

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Le ministre de la Mer et de la Pêche "Fabrice Loher participera au Conseil TAC (totaux admissibles de capture), et quotas en début de semaine en tant que ministre d'un gouvernement démissionnaire", a précisé son entourage au cours d'un échange téléphonique avec la presse.

Du tact au TAC 

"Il est absolument indispensable que la France soit représentée au niveau du ministériel. Et donc ça ne pénalisera pas la France dans la négociation", a-t-on ajouté de même source.

Jeudi, le président du Comité Régional des Pêches des Pays de la Loire, José Jouneau, avait dit craindre que les pêcheurs français ne soient contraints d'"affronter une tempête sans capitaine à la barre", dans un communiqué de presse publié au lendemain de la censure du gouvernement.

Les ministres européens chargés de la Pêche doivent se réunir à Bruxelles lundi et mardi prochains afin de négocier les possibilités de pêche et la répartition des quotas par Etat pour l'année 2025.

Un des sujets "extrêmement sensibles" de la négociation portera sur le plan de gestion des pêches en Méditerranée, a indiqué le ministère.

Un plan qui concilie préservation et enjeux économiques

Le plan de gestion "a produit des effets positifs pour certaines espèces, en particulier le rouget, mais l'avis scientifique reste préoccupant pour d'autres espèces, en particulier le merlu", a indiqué le ministère.

Un des enjeux de ce conseil des ministres sera d'envisager "la suite de ce plan de gestion, en conciliant la préservation de la ressource et les enjeux socio-économiques pour les pêcheries fermées", avec une quarantaine de chaluts impactés en France et "plus de 500 chaluts" en Espagne, selon la même source.

Concernant les stocks partagés entre l'Union européenne et le Royaume-Uni, un "accord global se profile sur les différents stocks, sous perspective positive", a précisé le ministère, évoquant "un suivi des avis scientifiques systématique, à l'exception de quelques pêcheries mixtes, de Manche et de Mer celtique".

"On est en bonne voie pour permettre la publication de l'accord avec le Royaume-Uni dès la mi-décembre, comme prévu", a ajouté le ministère.

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