Sortir des violences intra-familiales : une première prise de contact possible à l'entrée d'un supermarché

La galerie commerciale K2 à Lorient accueille depuis avril 2020 un stand et un point d'accueil, un peu à l'écart, dédiés aux personnes victimes de violences familiales. Seules une quinzaine de femmes ont jusqu'ici demandé de l'aide, mais d'autres viennent se renseigner.

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Des affiches placardées dans une galerie commerciale de Lorient, à Keryado, et un point d'accueil à l'étage, non loin du supermarché Carrefour. Chaque semaine depuis plusieurs mois, six personnes, bénévoles et salariées, se relaient à cette permanence d'un genre nouveau, 3 jours par semaine, les mardi, mercredi et jeudi, de 14h à 18h.
 

"Une cause collective"

Que le message concernant les violences conjugales puisse se diffuser, y compris dans les galeries marchandes, réjouit le centre d'hébergement d'urgence et de réinsertion Le Safran, partenaire de cette opération. "Il faut que ça devienne une cause collective", estime David Missiaen, chef de service de la Sauvegarde 56, l'association qui gère le centre d'hébergement Le Safran.
 

Orienter les victimes de violences

Dans la galerie marchande, pas question de lancer des procédures juridiques au milieu des caddies et des annonces promotionnelles. Néanmoins, de premiers contacts peuvent déboucher sur un suivi.
 

Notre objectif : pendant la discussion, amener la personne vers le bon interlocuteur. Nous sommes vraiment le poste avancé.

David Missiaen, chef de service de la Sauvegarde 56


Les femmes qui se présentent au stand ou, plus à l'écart, au point d'accueil, seront dirigées ensuite vers les services adéquats pour les questions juridiques, ou pour une éventuelle mise à l'abri, ou enfin pour une écoute par le Centre d'information sur le droit des femmes et des familles (CIDFF)
 

Trois fois plus de femmes en hébergement d'urgence


Dans les hébergements d'urgence, les salariés notent une évolution concernant les violences faites aux femmes.  Ainsi depuis 2 ans, le nombre de femmes accueillies a triplé dans la partie urgence du centre d'hébergement Le Safran. Le résultat, selon les observateurs, d'une prise de conscience, et non d'un accroissement des violences.
 

Là, culturellement, c'est en train de bouger. Ce qui est train de changer, c'est : ce qui est acceptable et ce qui n'est pas acceptable.

David Missiaen, chef de service de la Sauvegarde 56

Un constat qui permet d'espérer voir baisser le nombre de drames familiaux et de féminicides. A terme, c'est la violence faite aux enfants qui pourrait aussi diminuer. Le travail des historiens montre que la condition des enfants évolue à chaque fois que la situation des femmes s'améliore. 

 
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