Stupéfiants. Le directeur de l'école de Bois-Bissonnet de Lorient témoigne

Vendredi 6 octobre, les jeunes élèves de l'école publique de Bois-Bissonnet de Lorient ont dû être mis en sécurité en urgence par les enseignants et les ATSEM face à des tensions liées à un trafic de stupéfiants. Denis Calo, le directeur salue le "comportement magnifique" des personnels. Il parle de "l'atmosphère totalement inédite" dans le quartier de Kervénanec où les trafics de drogue rongent le quotidien des habitants.

Juste après la coupure de midi, ce vendredi 6 octobre, Denis Calo, le directeur de l'école publique de Bois-Bissonnet de Lorient a dû déclencher en urgence un PPMS, un Plan Particulier de Mise en Sureté. Ce plan, prévu dans l'Education Nationale, permet d’assurer la sécurité des élèves et des personnels, en attendant l’arrivée des secours extérieurs et d’appliquer les directives des autorités.

Nous nous sommes tous reclus dans la même partie du bâtiment et le plus loin possible du parc

Denis Calo

Directeur de l'école primaire de Bois-Bissonnet

"J'ai pris des mesures urgentes de protection dans l'école. Je tiens à remercier les enseignants et les personnels pour leur travail magnifique car ils ont très bien réagi" tient à nous préciser immédiatement le directeur de l'école. Il ajoute "ils ont réconforté et rassuré les enfants."

Pendant plus d'une heure trente, tous les enfants, les enseignants et les personnels ont été confinés dans les locaux de l’école. Avec l'interdiction formelle de sortir. La police a été alertée afin d'intervenir au plus vite.

Les parents ont peur de l'atmosphère dans le quartier avec une augmentation de la tension liée aux trafics. C'est une situation totalement inédite.

Denis Calo

Directeur de l'école primaire de Bois-Bissonnet

Une mesure exceptionnelle pour répondre au climat de tension très vif lié à un trafic de stupéfiants dans le parc voisin dont tous les accès avaient été bloqués par des dealers qui menaçaient les familles et les enfants. Un parc seulement séparé de l'école par un simple grillage.

Le directeur parle "d'une situation inédite dans le quartier." Il évoque "la peur des parents d'élèves et la panique qui les a saisis". Des parents qui ont aussi été inquiétés par la mise en place de barrages filtrants par la police autour du point de deal. "Ce sont des choses qu'on voit dans d'autres quartiers mais on n'a jamais vu cela ici" s'étonne encore le directeur de l'école."

Un trafic de drogue dans le quartier lorientais de Kervénanec qui passe un nouveau cap depuis plusieurs semaines. Avec d'abord un homme blessé grièvement aux jambes par arme à feu début août dernier puis un autre individu tué d'une balle dans la poitrine début septembre.

De nouveaux groupes de dealers sont arrivés dans le quartier

Le maire de Lorient, Fabrice Loher, contacté par une équipe de France3 Bretagne a réagi en indiquant être "préoccupé" par la situation. L'édile de la ville évoque "de nouveaux groupes de dealers qui sont arrivés sur le secteur. Ce qui nécessite la présence renforcée de police."

Le maire ajoute que pour parer au plus pressé, "la pose d'une clôture occultante sur la cour de l'école va être accélérée. Car les enfants voient les dealers s'implanter." Fabrice Loher précise avoir fait le point avec le sous-préfet et les forces de police. Sur autorisation spécifique du Procureur de la République à Lorient, des contrôles d'identité peuvent être réalisés dans le quartier. Mais il réclame des moyens supplémentaires de police en proximité et en permanence dans la zone.

J'irai lundi avec mon adjoint en charge de l'éducation à la rencontre des enseignants mais aussi des personnels et des parents

Fabrice Loher

Maire de Lorient

Un retour à l'école lundi dans l'incertitude

Comment va se faire lundi le retour des enfants à l'école ? Dans quelles conditions de sécurité ?

Ici tout le monde se pose la question sans avoir de réponse.

Le directeur de l'école, quant à lui, espère que tout pourra se faire normalement et en toute sécurité.

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