VOILE. "Maxi Mini", de la sueur et les larmes pour préparer la Mini Transat

On dit de la Mini Transat, course en solitaire à la voile, qu’elle est l’antichambre de la course au large. Parmi les 90 concurrents engagés en 2023, Hermine et Sasha. Ces deux jeunes navigatrices ont mis entre parenthèse leur vie pro et perso pour se consacrer pleinement à la préparation de la « Mini ». Une aventure que Nathalie Marcault a filmée pour Littoral et retracée dans un film "Maxi Mini".

Pour réussir à prendre le départ de la Mini Transat, une traversée de l’Atlantique en deux temps sur de tout petits bateaux, il faut beaucoup d'huile de coude, de jus de cerveau et de l'endurance. Cette course transatlantique en solitaire n'a de mini que le nom. La plupart des grands skippers se sont initiés à la course au large lors d'une Mini Transat sur des bateaux de... 6,50 m.

C’est justement ce qui a titillé la réalisatrice Nathalie Marcault. Pendant près de deux ans, elle a accompagné deux jeunes navigatrices novices venues s’installer à Lorient pour se préparer à la Mini Transat. Sasha et Hermine ne se connaissaient pas. Avec deux autres postulants à la transatlantique, rencontrés au centre de formation de Lorient, elles décident de prendre une maison en colocation. Ça deviendra la coloc Kerpape, connue de nombreux "Ministes" de la promo 2023, une maison dans laquelle il fait bon vivre, où on se refile des tuyaux pour mieux comprendre les routages météos, où l’on se retrouve pour partager une séance de gainage ou simplement trouver un peu de soutien et passer du temps ensemble.  

Dans la classe mini, on se serre les coudes

Pas à pas, Hermine et Sasha franchissent les étapes : Entraînements à la navigation, cours de météo, réparation du bateau, première navigation en solitaire, recherche de financements… : il faut acquérir des nouveaux savoir-faire dans de nombreux domaines. L'apprentissage est dur, mais l'entraide fonctionne à plein. Préparer la Mini Transat, c'est une aventure à la fois individuelle et collective.

En parallèle, comme beaucoup d’autres concurrents, Hermine et Sasha jonglent avec leur activité professionnelle qu’elles finissent par maintenir à mi-temps ou carrément stopper.

Au terme d’un parcours du combattant de deux ans, ponctué par des coups durs et des grands moments de joies, elles sont toutes les deux parvenues à se qualifier pour le départ de la Mini Transat. Maxi Mini raconte le courage et la ténacité déployés par ces jeunes novices pour concrétiser leur rêve.

Quatre questions à la réalisatrice Nathalie Marcault

Comment est née l’envie du film "Maxi Mini" ?

C’est Aurélien Ducroz, à la fois homme de montagne et navigateur avec qui j’ai réalisé un film il y a quelques années qui a été le premier à me parler de « L’esprit Mini ». Il m’a décrit la Mini Transat   comme une course extraordinaire, berceau de la course au large. Ça a commencé à faire du chemin dans ma tête et j’ai eu envie de voir comment on devient un marin, et cela, en filmant toute la phase de préparation à la course.

Je suis allée au centre de formation de Lorient Grand Large pour rencontrer de futurs « Ministes ». C’est l’endroit où les aspirants à la course peuvent suivre des cours météo et aussi des entraînements en régate. C’est là que j’ai rencontré Hermine qui m’a tout de suite plu.

Les candidats à la Mini Transat sont très nombreux. Comment ton choix s’est-il porté justement sur Hermine et Sacha ?

Je voulais faire ce film avec des novices. C’est vraiment ça qui m’intéressait, les voir en train de tout découvrir. Ce sont des situations inédites tout le temps, des premières fois tout le temps. Je voulais être dans l’apprentissage. Mon autre critère, c’était de trouver une colocation. J’aimais bien cette idée de les suivre au quotidien dans l’énergie du groupe, de les voir s’entraider et de voir ce qu’il se passait en dehors des courses. Quand j’ai rencontré Hermine, elle m’a annoncé qu’elle s’installait en colocation avec des gens qu’elle ne connaissait pas, dont Sasha. On a finalement tous fait connaissance ensemble le premier jour de tournage, lors de leur emménagement dans une maison à Lorient.

Tu as filmé ce groupe, et plus particulièrement Hermine et Sasha durant toute leur préparation (deux ans). Peux-tu nous dire s’il existe réellement cet « esprit Mini » ?

C’est tellement difficile la course au large, il faut tellement d’engagement, que l’entraide qui se met en place dans cette classe est essentiel. Dans le film, on assiste à la naissance d’une amitié forte entre Sacha et Hermine. Avant le projet, elles ne se connaissaient pas. Elles sont aujourd’hui très soudées. À l’image de la classe et de l’esprit Mini.

"Maxi Mini", le film de Nathalie Marcault est à découvrir ce dimanche 8 octobre sur France 3 Bretagne dans l'émission Littoral à 12h55 et dès maintenant sur france.tv.

 

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