Huit personnes ont été interpellées pour le meurtre du Morbihannais, en mars 2020, selon Le Parisien. Alors qu'il était parti en Croatie, Eliot Charlet avait été retrouvé mort étranglé et le corps du jeune morbihannais de 24 ans avait été partiellement calciné. Une enquête qui met à jour un scénario encore mystérieux dont le mobile pourrait être financier.
Même si le mystère de la mort du jeune breton n'a pas encore été complètement levé, l'enquête des policiers français de l'Office Central de Répression des Violences aux personnes vient de connaitre une avancée majeure.
Selon le journal Le Parisien et l'AFP, huit suspects ont été placés en garde à vue pour "meurtre en bande organisée" sur commission rogatoire d'un juge d'instruction parisien. Sept hommes et une femme, tous âgés de 23 à 50 ans. Ils ont été interpellés lundi et mardi en région parisienne et dans le Haut-Rhin.
Eliot retrouvé étranglé, le corps calciné
La tragédie commence il y a un an. Quand Eliot Charlet, originaire du Morbihan décide de partir en voyage en Croatie. Il décolle le 25 février et, après un dernier appel téléphonique le lendemain à sa famille, ne donnera plus jamais de nouvelles. Son téléphone est coupé.
Un mois plus, le 20 mars, c'est un photographe croate qui découvre le corps en partie calciné du jeune homme qui, selon l'autopsie, a reçu des coups violents à la tête et a été étranglé.
Toujours selon nos confrères du journal Le Parisien, les enquêteurs vont s'intéresser notamment à la vie de la victime. Ils ne trouvent aucune trace du restaurant où le breton était sensé travailler pendant son séjour. Autre surprise : leurs recherches mettent à jour l'existence de trois assurances-décès souscrites deux ans auparavant par le jeune homme. Montant total : un million deux cents mille euros. Pourtant, Eliot était en bonne santé et ne disposait d'aucune épargne personnelle.
En creusant, les policiers découvrent que le bénéficiaire originel de ces assurances est une jeune femme originaire du Haut-Rhin. Une jeune femme qui n'est ni la petite amie ni un membre de la famille d'Eliot.
l'escroc Erwan G.
En revanche, d'après les informations de nos confrères, elle est bien la compagne d'un certain Erwan G. 45 ans, bien connu des services de Police pour escroquerie. En 2012, il avait été condamné pour avoir arnaqué une vingtaine de personnes de la région Rhône-Alpes pour de faux investissements. Un préjudice au total d'un million d'euros rapporte Le Parisien.
Selon l'enquête, Eliot et Erwan G. se seraient rencontrés il y a quelques années à l'occasion d'un co-voiturage.
Et curieusement d'après les éléments de l'enquête, peu avant son départ pour la Croatie, Eliot aurait placé l'escroc comme nouveau bénéficiaire des assurances-décès.
Les investigations rapportées par Le Parisien et repris par l'Agence France Presse montrent que Erwan G. était lui aussi en Croatie au même moment.
Aujourd'hui, les policiers cherchent à comprendre le mobile du meurtre. Une question : l'escroc lyonnais a-t-il commandité voire perpétré l'assassinat d'Eliot Charlet ?
Deux autres pistes policières
Toujours selon le journal Le Parisien, les policiers ont deux pistes supplémentaires.
D'abord, celle de quatre jeunes de Rosny sous Bois en région parisienne. Des jeunes proches d'un codétenu d'Erwan G. Les analyses de leurs téléphones montrent qu'ils ont à plusieurs reprises franchi la frontière entre la Slovaquie et la Croatie à l'époque des faits.
Et aussi celle d'un homme de 50 ans habitant dans l'Oise mais originaire d'Europe de l'Est. Selon les sources citées par le quotidien Le Parisien, il aurait pu permettre à Erwan G. d'entrer en contact avec un réseau de tueurs à gage croates.
Les gardes à vue s'achèvent aujourd'hui, suivies de possibles mises en examen.