Morbihan : il faut sauver le bar-épicerie de Penquesten

C'est une petite entreprise que la crise sanitaire met en péril. A Penquesten dans le Morbihan, les habitants ont décidé de se mobiliser pour sauver leur commerce de proximité. 

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Dans le bourg de Penquesten, vous ne pouvez pas les rater. Avec leurs façades verte et orange, le Malygo Café et l'épicerie Kesten trônent au coeur de ce quartier excentré de la commune d'Inzinzac-Lochrist. C'est d'ailleurs le seul commerce encore en activité dans ce village où vivent 1200 habitants. 
 

où est-ce qu'on irait autrement? Faudrait aller à Lochrist d'accord... mais bon pour aller chercher le pain tous les jours, ce serait pas pratique


Lydie Raufaste et Hugues Le Cardiec ont racheté voilà deux ans ce commerce multiservices qu'ils ont entièrement rénové. "On trouve de tout", confie une cliente au moment de passer en caisse. "Et en plus les nouveaux patrons sont adorables". Une autre renchérit : "on en a besoin de cette épicerie, ça fait vivre le petit village de Penquesten". 

Il est vrai qu'avec son dépôt de pain, ses produits locaux, ses fruits et légumes, la boutique a de quoi séduire. Comme le résume une dernière cliente, plus âgée : " où est-ce qu'on irait autrement? Faudrait aller à Lochrist d'accord... mais bon pour aller chercher le pain tous les jours, ce serait pas pratique". Le bourg d'Inzinzac-Lochrist est en effet à cinq kilomètres alors ici, la proximité prend tout son sens.


Le bar contraint de fermer


Le problème, c'est que si l'épicerie fonctionne à plein, le bar attenant est fermé depuis le mois d'octobre. Plus personne au comptoir. Plus de concerts et de soirées festives dans l'arrière-salle. Un vrai manque à gagner pour le couple comme le confirme, chiffres à l'appui, Hugues : "On parle de 6000 euros, tous les mois, de marge brute en moins pour l'entreprise. C'est énorme. Sans le bar, notre société n'est pas viable".

Depuis la fermeture, Hugues et Lydie n'ont touché aucune aide de l'Etat, l'épicerie étant considérée comme leur activité principale même si elle génère moins de marge. Pour le couple, il y a donc désormais urgence : "il faudrait effectivement que ce soit rapide, rétroactif aussi. On demande des aides depuis fin octobre... avoir tout simplement accès au fonds de solidarité comme les sociétés qui sont fermées administrativement".

 

 

Dans leur combat, Lydie et Hugues peuvent compter sur leurs voisins et clients. Ils en ont encore eu la confirmation avec la mobilisation organisée ce samedi 6 mars devant leurs portes. Une pétition a déja recueilli plus de 300 signatures. 

Interpelé par des députés du Morbihan, le Ministère de l'Economie a promis des aides pour les commerces multiservices. Reste à connaître les conditions dans lesquelles elles seront attribuées. Le décret devrait être publié prochainement.
 

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