Le numéro deux du Front national dans le Morbihan est accusé par une ancienne candidate de ce parti aux élections départementales de l'avoir agressée, lui occasionnant 50 jours d'arrêt de travail, selon le texte de la plainte reçu ce mardi par l'AFP.
Magali Gambert, candidate aux élections départementales de mars dernier à Vannes, affirme avoir été agressée physiquement le 23 juin lorsqu'elle s'est présentée à l'entrée d'un restaurant de la ville où se déroulait l'assemblée générale du FN du Morbihan en présence du secrétaire général du FN, Nicolas Bay.Selon le procès verbal de la plainte déposée trois jours plus tard au commissariat de Vannes, Mme Gambert, 46 ans, accuse le secrétaire départemental adjoint du FN,
Franck Leroy, de l'avoir "ceinturée" puis de lui avoir fait "une clé de bras, au bras gauche", pour l'empêcher d'assister à la réunion. "J'ai immédiatement ressenti une violente douleur dans l'épaule gauche. J'ai crié de douleur en essayant de me dégager", a raconté aux policiers cette psychothérapeute, qui dit avoir reçu depuis le soutien de Jean-Marie Le Pen. Elle a obtenu un arrêt de travail de 10 jours dès le lendemain de l'agression, puis un autre arrêt de 40 jours le 3 juillet, dont l'AFP a obtenu copie.
Une agression démentie
Interrogé par l'AFP, le secrétaire départemental du FN, Bertrand Iragne, a catégoriquement démenti ces accusations, assurant que "Mme Gambert n'a pas été agressée" et que M. Leroy "n'a pas pu la toucher".Selon lui, Mme Gambert, n'étant pas membre du FN, ne pouvait assister à l'assemblée générale mais "a tenté de forcer le passage". Elle a ensuite pu pénétrer à l'intérieur du restaurant où elle a assisté à la réunion et au dîner qui a suivi, a ajouté M. Iragne. "C'est une personne très proche des Bonnets rouges, qui est plus là pour décrédibiliser la fédération qu'autre chose", a-t-il accusé. De son côté, Mme Gambert, qui assure avoir pris sa carte du FN sur internet juste avant l'assemblée générale, affirme que la fédération FN du Morbihan fait l'objet de "tensions terribles" depuis l'arrivée à sa tête de M. Iragne et la désignation des candidats aux prochaines élections régionales, dont elle a été écartée.