Mort de la reine Elizabeth II. "Pour moi, elle est l'Angleterre", la grande tristesse des Britanniques résidant en Bretagne

La reine Elizabeth II s'est éteinte ce jeudi 8 septembre à l'âge de 96 ans. Un décès redouté vu l'état de santé de la monarque mais une disparition vécue comme un choc par les Britanniques installés en Bretagne. Réactions de Dan, Yvonne et Tracey.

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C'est un choc. Je ne m'y attendais pas.

Dan Newton,

citoyen britannique installé à Locminé (Morbihan)

"Un choc". Voici le mot qui revient systématiquement dans la bouche des citoyens britanniques que nous avons contactés ce vendredi 9 septembre, au lendemain du décès d'Elizabeth II. Même s'ils suivaient ces derniers mois l'état de santé fragile de leur Reine, ils ne s'attendaient pas à ce qu'elle décède à 96 ans, comme s'il ne voulaient pas se séparer de leur monarque, installée sur le trône d'Angleterre depuis plus de 70 ans. Une nouvelle tombée ce jeudi 8 septembre et annoncée par le palais de Buckingham dans un bref communiqué.

"La reine est morte paisiblement à Balmoral cet après-midi. Le Roi et la Reine consort resteront à Balmoral ce soir et retourneront à Londres demain".

Au téléphone, Dan Newton, installé depuis 1986 en Bretagne, nous explique que l'annonce du décès d'Elizabeth II "lui a fait bizarre", même s'il tient à préciser "je ne suis pas fan de la famille royale". Et d'ajouter "je ne m'y attendais pas mais je suis triste quand même. C'est un choc".

L'agent immobilier reconnaît que c'est "une page qui se tourne" pour l'Angleterre mais qu'en ce qui le concerne, il ne suivra pas les funérailles à la télévision.

Pour moi, Elle est l'Angleterre.

Yvonne Lang,

citoyenne britannique installée à Gueltas (Morbihan)

Yvonne a quitté l'Angleterre pour la Bretagne il y 13 ans déjà. "Pas vraiment royaliste" comme elle le dit dans un français parfait, elle avoue qu'elle suivait pourtant l'actualité de la famille royale et principalement celle de sa reine : "Pour moi, Elle est l'Angleterre". Selon elle, ce jeudi 8 septembre restera comme "un jour très sombre" pour son pays. Elle précise que de son côté, elle cherchera à suivre la retransmission des funérailles nationales.

Même si elle avait 96 ans, je pense que nous pensions tous qu'elle vivrait éternellement !

Tracey Rhodes,

citoyenne britannique installée à Malguénac (Morbihan) depuis 16 ans

Pour Tracey Rhodes, qui vit avec son mari et ses enfants depuis 16 ans dans le Morbihan à Malguénac, "la reine Elizabeth II était la seule chose constante dans nos vies. Même si elle avait 96 ans, je pense que nous pensions tous qu'elle vivrait éternellement ! Nous avons l'impression d'avoir perdu un membre de notre famille, une grand-mère que nous aimions tous."

Très affectée, "sachant que notre incroyable, merveilleuse, gentille et forte Reine n'est plus avec nous",  Tracey parle elle aussi de "choc" ressenti à l'annonce du décès de la souveraine. Un choc encore plus douloureux après "quelques années mouvementées avec le Brexit et Covid".

Tracey espère que pour les funérailles, qui "seront un grand moment dans l'histoire" il y aura des rassemblements ou des cérémonies "où nous pourrons pleurer sa perte avec d'autres Anglais ensemble"

Pour Tracey, une chose est certaine : "L'Angleterre ne sera jamais tout à fait la même". 

Près de 13 000 résidents britanniques en Bretagne

Si les chiffres des résidents britanniques en Bretagne ont évolué ces dernières années avec la mise en place du Brexit fin 2021, 12 600 Britanniques avaient demandé un titre de séjour auprès des préfectures bretonnes. Un document devenu obligatoire au 1er janvier 2022 pour rester en France après le départ du Royaume-Uni de l’Union européenne.

La Bretagne a d'ailleurs toujours été l'une des régions françaises comportant le plus de citoyens de sa majesté. Le centre-Bretagne attire depuis de nombreuses années des centaines de couples de retraités à la recherche d'une meilleure qualité de vie que celle de leur pays où les prix de l'immobilier plombent leurs revenus. 

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