Afin de lutter contre la 5e vague de l'épidémie, le Premier ministre Jean Castex a notamment annoncé ce lundi 6 décembre, la fermeture des discothèques pour quatre semaines à compter du 10 décembre. Le patron du Missyl à Pontivy est anéanti.
Leurs établissements sont déjà restés fermés pendant 15 mois, avant de rouvrir le 9 juillet dernier. Les nouvelles annonces de ce lundi 6 décembre ont assommé ces professionnels de la nuit. Les boîtes de nuit vont en effet devoir à nouveau fermer leurs portes ce vendredi 10 décembre et pour quatre semaines. Même si l'État informe qu'elles seront accompagnées économiquement, leurs patrons ne décolèrent pas, à l'image de Régis Toutain, co-gérant du Missyl à Pontivy dans le Morbihan, et représentant de l'Umih 56.
Le sentiment d'être les seuls pénalisés
"C'est de l'hypocrisie totale de la part du gouvernement ! réagit-il. On a le sentiment qu'on nous punit une fois de plus, alors qu'on applique le niveau de sécurité sanitaire le plus élevé, avec le pass sanitaire, les contrôles d''identité, les masques, le gel. Certains d'entre nous sont en train de péter les plombs."
Il a reçu samedi dernier dans son établissement la gendarmerie pour des contrôles sanitaires, "et aucun problème n'a été relevé. On fait tout bien ! D'ailleurs, d'après ce que nous avait répondu l'ARS, il n'y a pas eu de clusters dans les discothèques."
"On va laisser les bars de nuit faire notre travail ! Et on ne doit rien dire ?"
Ce qui lui reste surtout en travers de la gorge, c'est que les bars de nuit de leur côté restent ouverts. "C'est honteux. On va laisser les bars de nuit faire notre travail, de 2h à 4h du matin ! Et on ne doit rien dire ?" Pour lui, cette nouvelle décision de fermeture aurait été mieux acceptée, si tous les lieux de vie nocturne étaient soumis aux mêmes règles.
"De toute façon, on ne va pas empêcher les jeunes de sortir et de faire la fête !" ajoute-t-il. Avec le risque que les mesures sanitaires ne soient pas appliquées avec autant de rigueur que dans les discothèques, voire même pas du tout, dans les lieux privés en particulier.
Crainte que les fermetures se prolongent au-delà des 4 semaines
Pour surmonter la crise sanitaire, Régis Toutain, a dû prendre un 2e métier au début de l'épidémie et des confinements. Grâce à sa formation d'électricien il a pu trouver un poste à Locarmor à Lamballe, une société de location de matériels de chantier. Une activité qu'il occupe toujours deux jours dans la semaine.
"Heureusement que j'ai gardé ça !" remarque-t-il. Sa crainte en effet c'est que cette fermeture, en fonction de l'évolution des taux d'incidence, se prolonge au-delà des quatre semaines annoncées.