Les réunions entre patrons de discothèques et députés bretons se succèdent en ce moment. Les premiers souhaitent la réouverture de leurs établissements avant la mi-juillet. Ils mettent en avant leur volonté de respecter le protocole sanitaire.
Front uni pour la réouverture des discothèques. Alors que celles-ci sont fermées depuis le 17 mars et le début du confinement, la plupart des gérants de boîtes de nuit s'allient pour demander la réouverture de leurs établissements, avant le 14 juillet.
Nous sommes les oubliés du COVID
Pour l'instant, l'Etat a repoussé cette réouverture à septembre prochain. "Impossible!, rétorque Gabrielle Gouelleu, chargée de mission à l'UMIH Bretagne. Les trésoreries sont à sec. Nous sommes les oubliés du COVID".
Pour elle, l'argument sanitaire ne tient pas. "En ce moment les jeunes se retrouvent dans des appartements, font la fête dans des endroits où aucune sécurité n'est assurée par rappport à la transmission du virus. Nous, nous proposons un encadrement sanitaire. D'ailleurs les jeunes aussi demandent cette réouverture".
Un mouvement national
Le mardi 24 juin, une quinzaine de patrons de boîtes de nuit du Morbihan sont montés à Paris, en compagnie de 200 de leurs homologues venus de toute la France, à l'appel du collectif Paris nuit. Ils ont rencontré une vingtaine de députés et leur ont présenté leurs doléances.
Au-delà d'une réouverture anticipée, ils demandent des aides financières.
Beaucoup de députés, y compris de la majorité, se sont déjà déclarés favorables à une réouverture anticipée des discothèques.
Rencontre avec le gouvernement mardi
Ce lundi 28 juin, une nouvelle réunion aura lieu à Rennes. 21 gérants de discothèques d'Ille-et-Vilaine doivent rencontrer des députés locaux, au Gatsby. "On sait qu'ils nous soutiennent mais on veut aussi qu'ils signent le document qui doit être remis au gouvernement ce mardi", renchérit Gabrielle Gouelleu.
Que devient Mike, le patron de discothèque qui a entamé une grève de la faim?
Mike Ludwig, propriétaire de la discothèque Le tremplin à Montauban-de-Bretagne, à 35 km de Rennes, s'est mis en grève de la faim.
Depuis lundi, il reste cloîtré dans les locaux de sa discothèque et ne boit qu'un verre d'eau par jour. Il est déjà très affaibli mais reste déterminé. Son action a été fortement médiatisée, tant par la presse locale que nationale, générale ou spécialisée.
Le tremplin, l'un des plus importants établissements de la région Bretagne, peut accueillir 2700 personnes et emploie 22 salariés, tous au chômage partiel depuis le 8 mars