Pontivy : bonjour l'ambiance après l’annulation de la soirée Missyl à l'hippodrome

A Pontivy, une soirée "non-dansante" devait se tenir ce 8 août à l’hippodrome. Le projet, validé par la Préfecture, était censé permettre à la discothèque Le Missyl de poursuivre son activité. Mais la Société des Courses a dit non. Les organisateurs sont écoeurés. Deux salles, deux ambiances.

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La soirée "Open Air" qui devait se tenir samedi 8 août à l’hippodrome de Pontivy n'aura pas lieu. La Société des Courses, défavorable au projet, a obtenu gain de cause. La mairie n'a pas donné son feu vert. Les gérants de la discothèque "Le Missyl", organisateurs de l’évènement, se disent écoeurés.


"Un bar éphémère pour continuer de travailler... en plein air"


Privés d’activités depuis le confinement pour cause de contraintes sanitaires, Régis Toutain et Jean-Pierre Le Berriggo, les deux patrons du Missyl, espéraient renouer partiellement avec leur activité ce week-end. Leur soirée "Open-air", devait se tenir de 18 h à 2 h du matin, avec un bar éphémère, dans le parc de l'hippodrome de Kernivinen.
 

"C'était l'occasion de montrer qu'on pouvait continuer notre activité, intelligemment, en cette période de crise. La soirée Open Air aurait été sécurisée. Une jauge de 500 personnes maximum, sur un immense espace, pas d'alcool fort, des tables. Un fond musical assuré par notre DJ, une ambiance lounge, pas une soirée discothèque, interdiction de danser. Et l'on aurait comme ça fait travailler 20 personnes, dont 8 agents de sécurité chargés de faire respecter les mesures barrières." 

Régis Toutain, organisateur

    


La société des courses s'y oppose 


La préfecture avait donné son feu vert, soutenant même ce projet qualifié d’expérimental à l'échelle du département. Mais la mairie, propriétaire de l'hippodrome, avait conditionné son accord à l'avis favorable du locataire des lieux, la Société des Courses... qui a donc fait part de son opposition au projet. 

Pour l'association, le site n'était pas du tout adapté à ce type de manifestations. Le travail d’entretien réalisé depuis des années par les bénévoles était en jeu. Contacté après l'annulation de l'évènement, son président André Renault n'a souhaité faire aucun commentaire.    


La mairie "contrainte de refuser"


Après l'échec d'une ultime réunion, la mairie de Pontivy a donc indiqué ce mardi, par communiqué, avoir été "contrainte de refuser la mise à disposition de son équipement municipal".
 

"Les élus de la Ville de Pontivy regrettent qu'aucun accord n'ait pu être trouvé avec la Société des Courses afin de soutenir l'activité économique de la discothèque Le Missyl très gravement impactée par la crise sanitaire, le seul établissement pontivyen qui n'a pas été autorisé à rouvrir depuis le déconfinement."

Communiqué de la Mairie de Pontivy


Le sous-préfet : "il est regrettable de ne pas pouvoir tester cette formule"       


Joint au téléphone, le sous-préfet prend acte de la décision de la mairie, et souligne "qu'avec l'avis défavorable de la Société des courses, toutes les conditions n'étaient donc pas réunies". 
 

Il est regrettable de ne pas pouvoir tester la formule. Pour les professionnels, ce type de soirée "encadrée" pouvait être une alternative, un plan B, pour poursuivre leur activité économique, mise à mal par la crise sanitaire. Nous avions travaillé pour que les garanties sanitaires soient remplies. L'expérience aurait même pu se renouveler. C'était un test. C'est regrettable."

Patrick Vautier, sous-préfet de Pontivy

  
Les propriétaires du Missyl appellent la population "à s'en souvenir"
 

Quant aux gérants du Missyl, ils se disent écoeurés. "Cela s'appelle être coupable avant d'être jugé. C’est un truc de malade d'annuler un évenement, qui a le feu vert des autorités, uniquement parce qu’un monsieur qui n’est même pas propriétaire des lieux, y est défavorable."
 

"A croire que le terrain et les bâtiments qui composent l’hippodrome appartiennent au président de la Société des courses et à ses bénévoles, et non à la Ville de Pontivy qui entretient le site à l’année, avec les impôts locaux du contribuable".



Et Régis Toutain et Jean-Pierre Le Berrigo d'ajouter : "Nous demandons aux commerçants ainsi qu'à tous les entrepreneurs de la région de Pontivy de ne pas oublier la décision du président de la Société des Courses et de ses bénévoles lorsqu’ils viendront taper à la porte pour obtenir des budgets et sponsorings pour financer ces courses de chevaux."

"Nous demandons à tous les habitants de la région Pontivyenne de ne pas oublier le manque de respect de cette association pour une petite PME qui va être fermée pendant au moins 6 mois pour cause de COVID19 lorsqu’il s’agira de payer une entrée pour les courses hippiques de Pontivy".


Bonjour l'ambiance.

 


 
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