Pontivy : leur discothèque reste fermée, mais ils vont être aidés par l'État, un soulagement

Le gouvernement a annoncé ce vendredi 24 juillet un plan d’urgence pour les discothèques. Un début de soulagement pour les co-gérants du Missyl à Pontivy, dans le Morbihan. Ils avaient placardé mi-juillet une affiche les montrant couchés dans un cercueil, sur la façade de leur discothèque.

 

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Cela fait des semaines qu'ils remuent ciel et terre pour se faire entendre. Ce vendredi 24 juillet, Régis Toutain et Jean-Pierre Le Berrigo sont en partie soulagés : ils ont enfin été écoutés. "C'est une bouffée d'oxygène, indispensable pour la survie des établissements !"
 


Alain Griset, le ministre délégué auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance, chargé des Petites et Moyennes Entreprises vient en effet d'annoncer un plan d’urgence pour les discothèques. Des aides mensuelles à hauteur de 15.000€ maximum afin de couvrir les charges fixes pour les mois de juin, juillet et août.

Une véritable bouffée d’oxygène : "Depuis mi-mars, c'est dur pour toute la profession. On a besoin de ça, c'est vital parce que beaucoup de discothèques menacent de fermer la porte !", réagissent les co-gérants de la discothèque Le Missyl à Pontivy dans le Morbihan.
 

Pour la défense des établissements de nuit


Depuis début juin, ces deux-là ne désarment pas. Ils ont rencontré des élus : Christine Le Strat, le maire de Pontivy, Nicole Le Peih, la députée LREM, le sous-préfet ou encore la sénatrice du Morbihan : Muriel Jourda...

Ils sont aussi montés à Paris pour défendre leur cause auprès de quinze "députés discos".  Une tribune pour défense des établissements de nuit circule sur internet. A ce jour, plus de 5.700 personnes ont signé une pétition intitulée « Sauvons la fête. Agissons ! »

En juillet, les deux Morbihannais ont aussi décidé de s'afficher. Sur les murs de leur établissement toujours fermé, on les voit, tous les deux, dans des cercueils. Une affiche réalisée bénévolement, par un mouvement de soutien. Photographe, affichiste, nacelle pour fixation... Autour d'eux, beaucoup les ont aidés pour installer ce message fort, le 17 juillet dernier.
 

Leur boîte de nuit, la seule sur le territoire de Pontivy, est fermée depuis la mi-mars et le début du confinement. Avec des charges mensuelles fixes de plus de 12.000 €, une perte de 250.000€ de chiffre d'affaires, leur entreprise s'est endettée à hauteur de 75.000€ auprès de l’Etat (via les prêts garantis par l'Etat).

Les trois salariés sont au chômage partiel, quant aux non-permanents, ils restent sans ressource pour le moment. "On fait vivre des familles ! Si on met la clé sous la porte, les gens seront licenciés, sans chômage partiel ! Et pour retrouver un emploi dans ce contexte, c'est la croix et la bannière ! Founisseurs, prestataires, c'est toute une chaîne qui est impactée !"
  

Conscients mais favorables à une reprise "adaptée"


Régis Toutain et Jean-Pierre Le Berrigo ont bien conscience que le contexte est compliqué. Mais des solutions existent à leurs yeux. Dans leur discothèque, ils ont réaménagé l’espace : sens de circulation, distanciation... "Nous aurions pu ouvrir comme le font les bars !" 
 

Pour eux, les clients pouvaient venir dans leur établissement en toute sécurité. "Les groupes auraient pu danser autour de leurs tables, comme dans les bars actuellement..." C'était une des solutions qui a été proposées aux élus rencontrés. "C'était soit avoir l'autorisation d'ouvrir comme les bars, soit bénéficier d'aides financières... Le Gouvernement a préféré la deuxième solution. On comprend." 

L’annonce du jour est donc la première lueur d'espoir, depuis plus de quatre mois, mais les 1.600 discothèques au niveau national restent néanmoins fermées, au moins jusqu'à l'automne.
 
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