La centrale hydroélectrique de Guerlédan (Côtes-d'Armor) est mise à l'arrêt ce 26 janvier pendant quelques heures. Des grévistes ont également opéré sur le barrage de la Rance (Ille-et-Vilaine). Les salariés protestent contre le projet de réforme des retraites par ces actions symboliques.
Au barrage de Guerlédan, la mobilisation va prendre un peu d’avance, sur la seconde grande manifestation contre la réforme des retraites, prévue le mardi 31 janvier. Un arrêt de la production d’électricité est annoncé ce jeudi 26 janvier de 11h à 14h, au niveau de Saint-Aignan (Morbihan) et de Guerlédan. Du coté du barrage de la Rance, les grévistes ont œuvré pour diminuer la production d'électricité entre 11h et 12h, selon la CGT d'EDF.
Les collectifs hydroélectriques Fédération nationale des mines et de l’énergie (FNME) CGT EDF et Société hydroélectrique du Midi (SHEM) avaient appelé « à la prise massive de l’outil de travail afin d’exprimer leur refus catégorique de ce projet de loi ».
Objectif, selon Johann Garnier, représentant du syndicat CGT Mines énergie du Morbihan, « mener un opération coup de poing au niveau national ».
Selon Matthieu Nicol, secrétaire général de la CGT des Côtes-d'Armor, la branche hydraulique d'EDF veut faire pression sur le gouvernement qui « campe sur ses positions » : « nous avons des leviers de pression, explique-t-il, afin que le gouvernement écoute les Français qui sont contre cette réforme.»
Pas d'impact sur la fourniture d'électricité
En pratique, ces actions sont pour le moment symboliques, puisqu'elles n'ont pas d’impact direct sur la fourniture d’électricité, comme le confirme la direction d'EDF.
« L’objectif est de montrer ce qu’il est possible de faire avec l’outil de production », explique Johann Garnier. Avec une puissance installée de 15 MW, la centrale de Guerlédan produit par l’équivalent des besoins en électricité d’une ville de 15 000 habitants. L'Usine marémotrice de la Rance produit de l'électricité pour 25 000 habitants, soit l'équivalent de la ville de Rennes