A l'université du MoDem à Guidel, François Bayrou et Richard Ferrand (LREM) tentent un rapprochement de leurs partis en vue des élections de 2022. "Une maison commune" aux contours flous pour certains. Une manœuvre de François Bayrou pour garder de l'influence auprès d'Emmanuel Macron pour d'autres.
Lors de l'université de rentrée du MoDem à Guidel dans le Morbihan, le président du MoDem François Bayrou et Richard Ferrand, président LREM de l'Assemblée nationale, ont accéléré ce samedi 25 septembre le projet de "mouvement unitaire". L'idée est de rassembler les deux partis pour la présidentielle et les législatives de 2022.
Invité par les centristes, Richard Ferrand a plaidé pour "inaugurer cette maison commune de la majorité avant la fin 2021". Il a décrit le projet encore indécis comme une maison ouverte dont les deux piliers seraient LREM et le MoDem, mais qui doit permettre à la majorité de s'élargir.
Ce vendredi soir, le MoDem a fait un pas de plus vers ce rassemblement en donnant mandat et pouvoir à son bureau exécutif pour "préparer les conditions pratiques d'un tel rapprochement" avec LREM.
"Ce grand courant démocratique aurait dû exister et être créé depuis longtemps", a estimé François Bayrou devant ses troupes ce samedi 25 septembre. Cette "maison commune", appelée à soutenir la probable candidature d'Emmanuel Macron en 2022, est un serpent de mer depuis plusieurs mois au sein de la majorité.
Castex et Guerini attendus dimanche 26 septembre
Pour en parler, le MoDem a convié à sa traditionnelle université de rentrée de nombreux cadres de LREM et de la majorité, dont le numéro 1 du parti Stanislas
Guerini et le Premier ministre Jean Castex, attendus dimanche.
Chez les marcheurs, certains restent sceptiques sur ce projet aux contours encore incertains. "Pour nous, c'est plutôt un label pour la présidentielle. Ça peut être aussi un squelette de parti politique mais pas beaucoup plus", juge une source parlementaire LREM.
D'aucuns y voient une stratégie de Francois Bayrou pour protéger son influence dans la majorité face à celle de l'ancien Premier ministre Edouard Philippe, qui
doit lancer son propre parti le 9 octobre. Avec des négociations qui s'annoncent serrées pour les investitures aux législatives.