Incendie d’une œuvre d’art à Vannes, un mineur condamné à un an de prison ferme

Le tribunal pour enfants de Vannes a prononcé une peine d’un an de prison ferme à l’encontre d’un jeune homme qui avait mis le feu à une des pièces de l’exposition, "Et comme une faïence bleue", de l’artiste Salomé Fauc, le 9 mars dernier.

Un mineur interpellé après l'incendie début mars d'une œuvre en papier au musée des beaux-arts de Vannes a été condamné ce 22 mars 2024 à une peine d'un an de prison ferme pour cet acte de vandalisme et un autre dossier de violences antérieures, a annoncé le parquet.

Le 9 mars, un lé de papier de huit mètres de long, faisant partie d'une œuvre monumentale de Salomé Fauc exposée au musée de la Cohue, avait été entièrement détruit par les flammes.

Ce mineur, dont l'âge n'a pas été précisé, était jugé devant le tribunal pour enfants de Vannes pour ces dégradations, mais aussi pour différents faits, notamment de violences et de menaces de mort, commis entre le printemps 2023 et janvier 2024, a indiqué dans un communiqué le procureur de la République de Vannes, Maxime Antier.

"Il a été déclaré coupable de l'ensemble des infractions qui lui étaient reprochées" dans ces deux dossiers et condamné à une peine de trois ans d'emprisonnement, dont deux ans assortis d'un sursis probatoire pendant 24 mois, ajoute M. Antier.

"La partie ferme de cette peine est aménagée sous la forme d'un placement extérieur", précise le procureur.

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Un geste volontaire sans connotation politique

Le mineur a l'obligation de respecter un placement dans un centre éducatif renforcé, l'obligation de suivre des soins, l'obligation de travail/formation et l'obligation de réparer les dommages causés.

Il lui est également interdit de paraître à Vannes et de détenir ou porter une arme soumise à autorisation pendant une durée de trois ans.

Interrogé par la police après l'incendie de l'œuvre d'art, le jeune avait reconnu "un geste volontaire, sans connotation politique".

Intitulée "Et comme une faïence bleue", l'œuvre de Salomé Fauc exposée au musée de la Cohue était composée de plusieurs lés de papier. L’artiste avait consacré quatre mois de travail à cette exposition. Lorsqu'il s'est embrasé, le lé ciblé s'est consumé très rapidement, mais le feu ne s'est heureusement pas propagé aux lés voisins, ni à la charpente en bois du musée.

L'établissement avait toutefois dû être évacué en raison des fumées.