Justice. Le quinquagénaire de Quimper accusé d'avoir violé une femme chez elle reste en prison

Le quinquagénaire de Quimper, soupçonné d'avoir violé une femme chez elle, va rester en prison. Ainsi en a décidé la chambre d'instruction de la cour d'appel de Rennes qui a ordonné une "prolongation exceptionnelle" de sa détention provisoire.

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La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Rennes a ordonné la "prolongation exceptionnelle" de la détention provisoire d'un quinquagénaire de Quimper. L'homme, âgé de 56 ans, est soupçonné d'avoir violé une femme après être entré chez elle. Les faits se sont produits à Hennebont, dans le Morbihan, le 1er octobre 2020.

Ce matin-là, la victime se trouve dans la salle de bains quand elle entend un bruit au rez-de-chaussée de sa maison. Elle crie. Mais rapidement, son agresseur "met la main sur sa bouche", la "ceinture par l'arrière" et la "force à monter les escaliers", à "s'allonger dans la chambre" et à "enlever ses vêtements" retrace la présidente de la chambre de l'instruction.

Il filmait sous les jupes dans un centre commercial

Elle sent ensuite qu'il "introduit un doigt dans son sexe" en "l'embrassant", il "caresse sa poitrine" et la "contraint à une fellation". "Elle a dû retourner dans la salle de bains pour se laver" et a "attendu quelques minutes avant de courir chez la voisine".

Les enquêteurs apprennent qu'un homme, qui venait souvent chez sa mère, a été "vu en train de regarder la victime". Il est donc interpellé. Dans son téléphone, une vidéo prise deux jours plus tôt est retrouvée. "Il avait filmé à son insu et sous sa jupe une femme dans un centre commercial, en opérant des zooms sur les parties intimes" détaille également la magistrate.

Durant son audition, l'homme indique d'abord qu'il allait vers sa voiture quand il a aperçu cette habitante d'Hennebont "un peu dévêtue". Il est "entré chez elle pour lui faire comprendre qu'elle [lui] plaisait". 

Dans un premier temps, le quinquagénaire reconnaît "plutôt des caresses" et "un acte de pénétration involontaire", avant d'avouer "la totalité des faits" qu'il dit regretter.

Sur ses appareils multimedia, "de très nombreuses images pornographiques et des "recherches en ligne telles que "Mamie violée et tringlée de force" ont également été trouvées.

"Des traits de personnalité borderline"

Une ordonnance de mise en accusation est rendue à son encontre le 13 avril 2022. En théorie, cet intérimaire de 56 ans, déjà condamné pour "vol" et "conduite sous l'empire d'un état alcoolique", aurait dû être jugé devant la cour d'assises du Morbihan dans un délai d'un an. Face à la surcharge de dossiers, son procès devrait se tenir en septembre 2023. Dans l'attente, le parquet souhaitait donc qu'il soit maintenu en détention. 

L'expert psychiatre qui l'a rencontré a pour sa part conclu que l'accusé ne présente "pas de dangerosité criminologique" mais qu'il a "des traits de personnalité borderline" et "une difficulté à analyser [sa] problématique pulsionnelle".

L'avocate générale a donc soutenu la demande du parquet de Vannes en rappelant qu'il y a "des risques de réitération". "Il minimise les faits, explique-t-elle. Il n'a pas encore pris la pleine conscience" de la situation".  

Son avocat a sollicité son assignation à résidence sous surveillance électronique. "Il est détenu depuis deux ans et cinq mois, souligne-t-il devant la chambre d'instruction. Or toute personne détenue a le droit d'être jugée dans un délai raisonnable". Selon lui, Son client ne doit pas subir "les difficultés de fonctionnement de la justice".

"Je m'en veux terriblement" conclut pour sa part le quinquagénaire. Mais la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Rennes s'est finalement rangée à l'avis de l'avocate générale et a prolongé sa détention provisoire.

(Avec CB/PressPepper)

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