Les foyers de grippe aviaire se multiplient. Un coup dur pour les agriculteurs bretons

Selon nos informations, un quatrième foyer de grippe aviaire a été détecté dans le Morbihan, portant à cinq le nombre d'élevages contaminés sur le territoire métropolitain depuis la fin du mois de novembre. Le contexte est très compliqué pour les aviculteurs, qui misaient beaucoup sur la vaccination obligatoire de leurs animaux.

Un nouveau foyer de grippe aviaire vient d'être détecté dans le Morbihan, selon une source proche de la filière avicole. Il s'agit du quatrième cas dans la région depuis la fin du mois de novembre 2023. Il a été détecté sur la commune de Locmaria-Grand-Champ.

 

Les deux premiers cas se situent sur la commune de Grand-Champ, situés sur un même élevage. Le troisième cas a été confirmé le 5 décembre 2023 sur la commune voisine de Moréac, dans un élevage de dindes. Les 9 960 palmipèdes ont été abattus. Sur le territoire métropolitain, le niveau de risque a été relevé de "modéré" à "élevé". Il y a au total cinq foyers de grippe aviaire : quatre dans le Morbihan et un dans la Somme.

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Des mesures pour éviter la contamination

Le 5 décembre 2023, le préfet du Morbihan a pris un arrêté. Il définit des zones réglementées de protection (ZP) et de surveillance (ZS) mises en place dans un rayon respectivement, de 3 et 10 km autour de l’élevage contaminé. Les communes de Moréac, Radenac et Réguiny sont concernées par ce rayon de trois kilomètres. Les déplacements de volailles y sont interdits et les autocontrôles des élevages, obligatoires.

Tous les oiseaux doivent être mis à l'abri, protégés en captivité ou par des filets pour les élevages de moins de 50 palmipèdes. Les véhicules servant au transport des animaux doivent également être mis sous protection pour éviter toute propagation.

Pour les acteurs de la filière, le coup est dur. En date du 19 novembre 2023, 614 100 canards avaient reçu une première dose de vaccin. Une campagne de vaccination obligatoire avait été lancée le 1er octobre pour les élevages de plus de 250 palmipèdes.

Le secteur avait déjà connu une forte épidémie d'influenza aviaire en 2022. Pour faire face à ces difficultés successives, le gouvernement a décidé d'accompagner les éleveurs. Ceux-ci bénéficieront d'une avance de trésorerie, et de différents dispositifs d'indemnisation.

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