“On part au pied levé en rentrant du boulot”, la tente de toit surfe sur son succès entre liberté et accessibilité

Beaucoup de voyageurs n'ont pas les moyens de se payer un van ou un fourgon aménagé. Ils se tournent alors de plus en plus vers la tente de toit qui se fixe sur une simple voiture. Depuis le Covid, ce mode de transport et de voyage a explosé. Les adeptes de la tente de toit se rassemblent ce week-end dans le Morbihan pour un grand festival.

"La tente de toit, c'est l'esprit de liberté. C’est le fait de pouvoir partir au pied levé en rentrant du boulot.” Carole Falco et son compagnon sont venus d’Alsace dans leur 208 pour la troisième édition du festival européen de la tente de toit qui se tient du 13 au 15 août à la Tour du parc, à l’entrée de la presqu’île de Rhuys dans le Morbihan. Et à 900 kilomètres de chez eux, pas de problème pour se loger : ils ont une tente fixée sur le toit de leur voiture !

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Comme eux, ils sont 150 festivaliers à avoir fait le déplacement avec leurs voitures équipées pour ce rassemblement. De véritables passionnés de ce mode de voyage. “On a envie de partir, on met le bagage dans la voiture et hop ! C'est parti, explique Carole. En arrivant, on la déplie en 5 minutes et à nous le week-end, la liberté et puis le changement d'environnement. On se réveille dans un nouveau paysage, c'est magique. On est les rois du monde !” 

"L'esprit authentique du camping sauvage"

Sur le toit de leur petite voiture électrique est posée une tente pour deux personnes. Prix d’achat : 1000 euros. On est bien loin des dizaines de milliers d’euros qu’il faut investir pour s’acheter un van ou un fourgon aménagé. C’est là que la tente de toit tire son épingle du jeu. 

“Il y en a de plus en plus, constate Jeff Boyer, le créateur du Festival européen de la tente de toit. Il y a un vrai engouement, c'est accessible. C'est simple et on retrouve l'esprit authentique du camping sauvage, des choses simples et cosy à prix raisonnable.”

Une soif de nature et de liberté

Il y a eu aussi un effet post-Covid. “Pendant les confinements, les gens étaient enfermés, ils attendaient qu'une chose : être libre, de repartir dans la nature”, développe Patrice Brochier, le président de Naïtup, un fabricant de tente. Mettre une tente sur un toit, c’est simple et accessible au plus grand nombre."

Ce qui est paradoxal, c'est que la tente de toit existe depuis très longtemps, précise Patrice Brochier. Elles étaient utilisées essentiellement dans le monde du 4x4. On parle alors d’objets assez volumineux qu'on installait définitivement.”C'était pour partir sur des raids ou des safaris pendant plusieurs mois, continue Jeff Boyer. Là, aujourd'hui, la tente de toit s'est démocratisée on peut en mettre sur une citadine, une berline, un berlingo, des monospaces, des breaks...” La “vanlife“ depuis sa twingo ! 

De 1000 à 5000 euros d'achat

Il existe aujourd'hui de nombreux modèles allant de 1000 euros pour les plus basiques, à 5000 euros pour les plus perfectionnés. "Ça dépend de la taille et des fonctionnalités, explique Patrice Brochier. Les modèles d'entrée de gamme, ils sont moins rapides, plus volumineux. Il n'y a pas de ventilation pour la condensation, etc."

Plus de 5000 personnes sont attendues ce week-end à ce festival décalé. Près de 150 festivaliers viennent avec leurs voitures équipées et une soixantaine d’exposants seront là pour promouvoir la tente de toit mais aussi l’aménagement des vans, fourgons et autres véhicules. L’occasion de découvrir ce mode de voyage, mais attention : “En général, quand on commence à dormir dans une tente de toit on ne revient plus en arrière”, avertit Patrice Brochier.

Avec Yoann Etienne et Stéphane Izad.

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