L'arrivée du Coronavirus dans le monde bouleverse le paysage sportif. La progression régulière du Rugby Club de Vannes en Pro D2 risque d'être ralentie par cette fin de saison tronquée. Et puis la crise économique à venir risque également d'impacter le modèle économique du club.

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« On s’y attendait, ça fait déjà quelque temps que la Ligue y réfléchissait, c’est une bonne mesure de prise, la priorité restant évidemment la sécurité des joueurs, du staff et des spectateurs."
Même si la Ligue Nationale de Rugby n’a pas officiellement acté la fin des championnats, il est très peu probable que les joueurs du R.C.V.  retournent sur le pré pour en découdre cette saison.
 

Le président du Rugby Club de Vannes, Olivier Cloarec, fait un constat amer de cet arrêt brutal de la saison 2019-2020 et des répercussions de cette crise sanitaire due au Coronavirus.
"C’est une grande déception pour nous, on était sur une bonne dynamique et on est déçus pour nos supporters, on avait envie de revivre la ferveur des matchs avec les 8.000 supporters de La Rabine (NDLR : le stade de rugby de Vannes)."
 


Les craintes de la crise économique à venir


Le Rugby Club de Vannes reste donc cette année à la 8ème place du championnat de Pro D2, 54 points au compteur. Il se tourne dorénavant vers la saison prochaine, avec une volonté de sortir de la crise le plus vite possible, mais avec des paramètres financiers, qui risquent d'être revus à la baisse.

 Après quatre années passées dans l’élite française, le club avait pris son rythme de croisière et assurait une montée en puissance graduelle, avec une augmentation régulière de budget, qui cette année représentait neuf millions d’euros

La crise sanitaire passant par là, beaucoup de partenaires financiers risquent d’être impactés par la crise économique qui se profile. Le club craint ainsi une baisse des partenariats, une des principales sources de financement du club breton.
 


« On envisage différents scénarii", explique Olivier Cloarec. "On ciblait une hausse de 10% de notre budget annuel pour l’année prochaine, mais on s’attend maintenant à une baisse de 20 à 30%."
 

"Réduire l'effectif des joueurs la saison prochaine"


Cette fin de saison prématurée prive aussi le championnat de sept journées, parmi elles, quatre matchs à domicile, et un manque à gagner pour le club d’environ un million d’euros

"Pour l’instant, les joueurs bénéficient des mesures de chômage partiel, mais jusqu’à quand ? Jusqu’au 11 mai, date hypothétique du confinement ? En sachant que les contrats se terminent en juin. Il y a encore des incertitudes sur la prise en charge future des salaires des joueurs, et ces salaires représentent 50% de notre budget. Il est clair qu'on devra réduire l'effectif de joueurs la saison prochaine."

Une autre incertitude plane également sur les finances du club :  "Est-ce que l’on va toucher la totalité des droits TV ? Pour l’instant, on pense que oui, mais nous ne sommes sûrs de rien."
 

Olivier Cloarec : "Quoi qu’il arrive, on fera face"


Et de continuer : "On va faire face, ça, c’est sûr, mais il n’y a pas de mécène à la tête du club, il va falloir se serrer les coudes !" Olivier Cloarec insiste sur un dernier point et non des moindres dans le milieu du rugby : "Ce qui me rend triste, c’est qu’on ne pourra pas faire honneur à certains de nos joueurs qui prennent leur retraite définitive, je pense à des joueurs comme Albert Vulivuli,  Hugh Chalmers, ou encore Daniel Tuohy qui arrêtent leur carrière et à qui nous ne pourrons même pas rendre hommage avec les supporters, et ça c’est dur... Ils ont apporté beaucoup au club, et on voulait vraiment saluer leur fin de carrière."

 

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