Dans la nuit de lundi à mardi, 200 panneaux de rue des quartiers nord de Vannes ont été bombés à la peinture noire. Les premiers éléments de l'enquête privilégient la piste d'activistes de la langue bretonne. La mairie va déposer plainte.
C'est mardi matin que les riverains des quartiers Saint-Guen, Kerniol et Menimur ont découvert que 200 panneaux de rue avaient été recouverts de peinture noire.
Des dégradations de biens publics qui ont mis David Robo, le maire de Vannes hors de lui : "C'est inacceptable de détériorer les biens publics. Surtout que certains panneaux indiquant les emplacements de stationnement pour personnes handicapées ont connu le même sort. Les agents des services techniques ont autre chose à faire que de nettoyer ces panneaux durant deux jours."
La piste d'activistes bretons
Tous les panneaux ont depuis été nettoyés. Des plaques de rue sur lesquelles le sigle de l'hermine, emblème de la ville de Vannes, n'a pas été recouvert de peinture. Le fait que ce symbole breton soit soigneusement épargné ainsi que les panneaux avec des inscriptions en breton laissent penser que ces actes malveillants sont le fait d'activistes de la langue bretonne. Les enquêteurs de la police étudient toutes les bandes des caméras de vidéoprotection pour essayer d'identifier le(s) auteur(s).Colère du maire
"Le jour de cette action ou la veille, la mairie a reçu un courrier anonyme flou qui demande à ce que la ville de Vannes investisse plus pour mettre en avant la langue bretonne. Pour autant cette lettre ne revendique pas ces faits" précise David Robo. Un courrier et des actes qui énervent sérieusement le maire de Vannes : "Je n'ai pas à rougir de ce que la ville fait pour la langue bretonne. C'est incompréhensible. C'est à Vannes qu'il y a le plus d'enfants scolarisés en filière bretonne. Vannes vient d'ouvrir son Ti AR Vro (Maison de la Culture bretonne ouverte en septembre 2016, ndlr). Je me bats pour un second lycée Diwan à Vannes. Je le prends très mal."Le maire précise que la ville a porté plainte.