À l'occasion de la semaine du tourisme économique, des entreprises ouvrent leurs portes au public. Parmi elles, le casino de Carnac a accepté de jouer le jeu en dévoilant les dessous de son activité. Découverte en images.
Ambiance sombre et feutrée. Les casinos font partie de ces lieux qui restent mystérieux pour de nombreux citoyens, et qui suscitent parfois quelques fantasmes.
Ce sont pourtant et avant tout des entreprises qui vendent des prestations.
Pour démystifier l'univers du jeu, David Royer le directeur du casino Circus de Carnac a accepté d'ouvrir ses portes aux curieux.
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Des machines à sous devenue des machines à carte bleue
Pour ceux qui ne fréquentent pas les salles de jeu, la première surprise tient au fait que, contrairement aux casinos vus dans le cinéma, il n'y a plus ici le bruit clinquant et incessant des pièces de monnaie.
"Pour ceux qui ont connu les machines avec des pièces, le bruit des pièces, c'est terminé, sourit David Royer, la technologie est passée par là"
La machine à sous s'est transformée en machine à carte bleue. Fini les torrents de pièces, place au ticket gagnant édité par une petite imprimante installée dans le ventre de la machine.
La machine à sous, qui a malgré tout gardé son nom, reste la "chouchoute" des clients et donc des casinos.
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Les tables de jeu, obligatoires pour les casinos
Mais pour pouvoir les exploiter, les établissements sont dans l'obligation de proposer des tables de jeu. "Si vous exploitez une table de jeu, vous avez le droit d’exploiter 50 machines à sous, explique le directeur, si vous exploitez 2 tables de jeu, vous avez le droit d’exploiter 75 machines à sous et si vous exploitez 3 tables de jeu, vous avez le droit d’exploiter 100 machines à sous".
Black Jack, roulette, les jeux de table varient selon les établissements, mais ont toujours comme maître de cérémonie, le fameux croupier.
À Carnac, c'est Fabrice qui officie. Et la visite guidée est l'occasion pour les participants de découvrir tous les rouages du black Jack. Au point que certains envisagent de passer à la pratique "c'est tentant, mais je pense qu’il faut venir avec des amis pour passer une soirée, avec une somme limitée. Ce serait une bonne soirée, je pense" avoue une visiteuse.
Découvrir les rouages et les métiers
Pourtant, le directeur l'assure, le but de la visite n'est pas d'inciter à venir jouer mais de faire découvrir les métiers. "Un casino, c'est avant tout une affaire d'hommes et de femmes, soit une trentaine de collaborateurs ici à Carnac. On essaie de sensibiliser les gens à l'attrait de notre profession" explique David Royer.
Les objectifs sont manifestement remplis : "on a vu que c’était beaucoup plus électronique" commente ce visiteur. "En plus, on a eu des explications sur les différents jeux qu’on n’ose pas aborder parce qu'on ne connait pas. C’était très bien" réagit cette autre visiteuse.
Des gains pour les joueurs et la commune
Tous seront heureux d'apprendre également que le taux de retour aux joueurs est au moins de 85%.
Les communes touchent, elles aussi, une part du gâteau : pour Carnac, c'est près d'un million d'euros
Racheté en 2016 par un groupe belge, le casino de Carnac accueille 100 000 visiteurs par an... et peut-être quelques-uns de plus dans les prochaines semaines.
(Avec Isabelle Rettig)