Vieille de 160 ans, cette gare bretonne n'est plus vraiment étanche. La "Mission Stéphane Bern" va participer à sa restauration

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Vieille de 160 ans, la gare de Pontivy avait besoin d'une sérieuse restauration de ses façades. La Mission du Patrimoine a décidé de participer au financement du projet. Intervenants Joël Kerfanto, de l'Association des Amis de la Gare de Pontivy André le Denmat, délégué territorial Fondation du Patrimoine Paul Le Guernic, adjoint au maire, vice-pdt de l'Ass. des Amis de la Gare de Pontivy ©I.Rettig/ S.Izad. H.Notat/ FTV

160 ans de carrière, du tuffeau et des briques qui fatiguent… À Pontivy dans le Morbihan, les façades de la gare avaient besoin de retrouver une nouvelle jeunesse. Le projet de restauration sera accompagné financièrement par la "Mission patrimoine" de Stéphane Bern.

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C'est une aubaine pour le patrimoine en péril. Depuis 2018, la "Mission patrimoine", connue sous le nom de "Mission Stéphane Bern", aide à sa restauration via le loto du Patrimoine.

Depuis 6 ans, plus de 850 bâtiments ou monuments ont pu en bénéficier, dont une quarantaine en Bretagne. Chaque année, 18 projets régionaux et 100 projets départementaux sont ainsi repérés.

Dans le Morbihan, la gare de Pontivy a été retenue cette année, avec pour objectif de restaurer les façades.

Le poids des ans

 Construite en 1864, la gare de Pontivy voit en effet ses façades fatiguées par le temps. Au fil des décennies, la brique et la pierre de tuffeau se sont altérées.

 "Le tuffeau a très souvent perdu sa protection, se retrouve à nu, et éclate au premier coup de gel", relève Joël Kerfanto, de l'Association des Amis de la Gare de Pontivy. "Il faut donc intervenir pour qu’il retrouve une étanchéité. Et c’est le cas aussi pour une partie des briques".   

Retenue par la "Mission patrimoine"

C'est un particulier qui a racheté la gare en 2018, et renové l'intérieur, pour des logements en location, une partie commerciale. Des travaux coûteux qui ne lui ont pas permis de restaurer les façades.

Pour la restauration extérieure, si la "Mission patrimoine" a choisi d'apporter sa pierre à l’édifice, c’est à la fois parce que ce bâtiment emblématique est en péril, et que sa rénovation comporte aussi un intérêt économique.  

À Pontivy, la gare va en effet bientôt se retrouver au cœur d’un nouveau Pôle d’échange multimodal, "qui sera surtout une gare routière, puisqu’on n’a pas encore, même si on y travaille, de trains de voyageurs", explique Paul Le Guernic, adjoint au maire. "Un "PEM " dont les travaux vont commencer d’ici la fin du mois d’octobre", précise celui qui est aussi vice-président de l'Association des Amis de la Gare de Pontivy.

Quelle enveloppe pour la restauration ?

Quant aux travaux de restauration des façades, ils pourraient démarrer l'an prochain. Reste à connaitre le montant de l'enveloppe.

"On sait que la "Mission Patrimoine" de Stéphane Bern apporte un maximum de 300 000 € dans le cadre de ses projets emblématiques. On pourrait aller à 300 000 €, mais pour l'instant, on n’en sait rien du tout. Le propriétaire mettra certainement un petit peu. On voudrait l’aider par une souscription, mais on ne sait pas encore si on aura cette autorisation."

En Bretagne, outre la gare de Pontivy, le sémaphore du Pouldu, l'église de St-Laurent dans le Finistère, le presbytère d'Irodouër en Ille-et-Vilaine et le jardin Georges Delaselle sur l'ile de Batz, très endommagé par la tempête Ciaran, bénéficieront aussi en 2025 du Loto du patrimoine.

GLM avec Isa Rettig

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