Les négociations annuelles entre la grande distribution et ses fournisseurs, qui se sont achevées lundi soir, ne prévoient pas de nouvelle baisse du prix du lait en 2016, conformément aux engagements pris, a affirmé mardi le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll.
Le Foll annonce la fin de la "spirale à la... par Europe1fr"Pour ce qui est des prix sur le lait, les engagements qui avaient été demandés par le gouvernement à la grande distribution et aux industriels, de stopper ce qui était la course à la baisse aux prix, a été semble-t-il un engagement qui a été tenu", a déclaré le ministre sur Europe 1.
Fin de la spirale à la baisse
"On arrête cette spirale à la baisse. C'était la demande qui était faite, puisqu'on était sur des discussions (...) qui continuaient à mettre une pression sur les prix. C'était insensé dans la situation dans laquelle on se trouve", a ajouté Stéphane Le Foll, alors que les distributeurs réclamaient encore début février des baisses de prix de 10% à 15%, selon les éleveurs.Le gouvernement avait demandait par ailleurs aux différents acteurs de faire des propositions concrètes pour faire évoluer le cadre de la négociation commerciale pour mieux répartir les marges. A la suite de cet appel, l'enseigne E.Leclerc s'était notamment engagée à ne pas demander de nouvelles baisses de prix sur les produits laitiers français.
Surproduction européenne et mondiale
Reste que l'un des problèmes majeurs de la filière est la surproduction de lait selon le ministre : "L'Europe aujourd'hui continue d'augmenter sa production laitière alors qu'on est déjà en surproduction. Si on n'envoie pas un signal clair, ce que j'ai dit et répété devant l'ensemble du Conseil de l'Agriculture, cela ne pourra pas aller". La difficulté au niveau européen est de convaincre certains pays, notamment la Grande-Bretagne et l'Irlande, qui s'opposent à l'instauration de quotas laitiers.Transparence des industriels
Le ministre a également appelé à renforcer les amendes à l'encontre des groupes qui ne publient pas leurs comptes, tels que le poids lourd des produits laitiers Lactalis. "Ce n'est pas normal", a reconnu Stéphane Le Foll. "Chacun peut avoir des difficultés, mais si on n'a pas les chiffres, c'est déséquilibré".Les éleveurs laitiers ont demandé lundi à Manuel Valls, lors de sa visite au Salon de l'Agriculture, que le lait soit payé au minimum 350 euros la tonne, soit 35 centimes le litre, contre 27 à 30 actuellement.