Annoncées au printemps dernier mais retardées depuis, les exportations de boeuf français vers la Chine pourraient reprendre cette année. Mettant ainsi fin à l'embargo chinois décidé en 2001. Une aubaine pour les éleveurs français, qui voient la consommation de viande se réduire en France.
Avec 1,4 milliards d'habitants, la Chine demeure perçue comme un eldorado pour les exportations alimentaires françaises. Même si les Chinois consomment beaucoup plus de porc et de volaille que de boeuf, le marché reste appétissant par son gigantisme. La Chine importe pas moins de 1,1 million de tonnes par an, ce qui en fait le deuxième importateur mondial de viande bovine, selon Interbev, l'interprofession française du bétail et de la viande. Mais depuis la crise de la vache folle, il y a 17 ans, la Chine n'avait toujours pas levé l'embargo sur la production française.
De nouveaux consommateurs qu'il va falloir séduire
La Chine, un nouveau débouché pour les éleveurs français, alors que les Français consomment de moins en moins de viande. Selon une enquête du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc), ils consommaient 52,5 grammes de viande de boucherie par jour et par personne en 2013, contre 58 grammes en 2007. Et ce chiffre a probablement encore diminué depuis 2013. Une réduction qui fait écho à l’émergence du phénomène végan.
Face à l'ouverture de la Chine, les éleveurs bretons restent cependant prudents. Les Chinois qui ont les moyens de consommer du bœuf sont particulièrement attentifs à la qualité de la viande, notamment concernant ce qui est absorbé par le bétail (antibiotiques en particulier). L'éleveur rencontré ce jeudi par notre équipe en a bien conscience. Et pour cause: l'unde ses fils connaît bien la Chine, pour y avoir travaillé.