Paris-Roubaix : une grande première pour la jeune équipe bretonne Vital Concept

Comment gérer les pavés de Paris-Roubaix ? Le casse-tête de la préparation s'impose à toutes les équipes engagées ce dimanche 8 avril sur la "reine des classiques", et encore plus pour la néophyte Vital Concept, qui partira d'une page blanche.

La trouée d'Arenberg, Mons-en-Pévèle ou encore le carrefour de l'Arbre: ces noms mythiques sont surtout des promesses de souffrance pour les coureurs du peloton, qui auront en tout 29 zones pavées à affronter dimanche.

"Tous les détails sont importants", sourit Jimmy Engoulvent, l'un des directeurs sportifs de la formation bretonne et maître d'oeuvre de l'opération. "C'est une course à part, la seule de ce genre". Les secteurs pavés requièrent un matériel spécifique et la course réclame un dispositif complexe pour tout ce qui touche au dépannage. A chaque fois, l'expérience est primordiale.

"Même si on est une équipe nouvelle, on a des coureurs qui connaissent pas mal la course et aussi un staff. On ne part pas dans l'inconnu", souligne cependant Engoulvent, douze Paris-Roubaix au compteur quand il était dans le peloton, jusqu'à fin 2015.

Pour le matériel, les discussions avec les partenaires techniques se font très en amont. "Notre constructeur (Orbea) est très à l'écoute, demandeur de retour d'informations de la part des coureurs", explique le directeur sportif de l'équipe créée fin 2017 par Jérôme Pineau.

Johan Le Bon ou encore le Néerlandais Bert De Backer (deux fois dans les 12 premiers de Paris-Roubaix) se prêtent à l'exercice. "Avoir un coureur comme lui, ça aide, estime Engoulvent. Ne serait-ce que par l'expérience qu'il a pu avoir dans une autre structure".

"Tout le monde est sur le pont"

Privé de Paris-Nice, le groupe breton a mis à profit cette absence de compétition pour suivre un stage en vue des classiques de pavés, Gand-Wevelgem, Tour des Flandres et Paris-Roubaix. Au programme, reconnaissance des parcours, visionnage, test ou vérification du matériel. Mais, pour l'encadrement, la préparation proprement dite en vue de la "reine des classiques" commence seulement quinze jours avant.


A l'inverse des autres formations, qui reprennent peu ou prou les schémas des années passées, une nouvelle équipe doit partir d'une feuille blanche. Prévoir le dispositif des secours et dépannages techniques, agencer les ravitaillements des coureurs, fixer le rôle de chacun. 

"Tout le monde est sur le pont", sourit Engoulvent à propos du staff. Pas moins de huit véhicules sont prévus pour aller d'un secteur pavé à l'autre, par des raccourcis, afin de procéder à d'éventuels dépannages. "Par précaution, on double les secteurs importants".

Bien figurer

"Paris-Roubaix ne s'improvise pas", dit-on chez Vital Concept comme dans toutes les autres équipes. Qu'en sera-t-il de tous ces efforts consentis ? La réponse appartient à De Backer, Le Bon et aussi Corentin Ermenault, un débutant attendu dans une course qui doit en principe lui convenir. En 2016, l'année de son titre européen sur la piste en poursuite, le jeune Picard (22 ans) s'était classé 3e du Tour des Flandres espoirs.

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