Parité politique en Bretagne : les femmes minoritaires aux postes à responsabilité

La parité est désormais imposée par la loi dans les instances politiques. Elle apparaît comme réelle dans la plupart des assemblées locales mais les femmes peinent encore à accéder à des postes à responsabilités, ce que confirme une étude publiée par l'INSEE Bretagne. 

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Des dispositifs législatifs ont instauré la parité en politique notamment depuis 2013. Cette représentation est désormais réelle dans la plupart des assemblées locales. Pourtant, l’accès aux postes à responsabilité politique reste minoritaire pour les femmes, une réalité confirmée par une étude publiée par l'INSEE Bretagne

Parmi les constats de l'INSEE, en Bretagne les femmes ne représentent qu’un sixième des maires des communes. Signe du renouvellement politique, les femmes sont plus jeunes que les hommes au sein des conseils municipaux. Les cadres y sont surreprésentées. 

Des élues présentes dans les collectivités territoriales bretonnes


Dans les conseils municipaux. Les femmes représentent un peu moins de la moitié (44,9 %) des 22 300 élus. Cette part est plus importante qu’au niveau national (40,0 %) et place à ce titre la Bretagne dans les premiers rangs des régions avec l’Île-de-France. Cela s’explique notamment par le fait que la Bretagne compte une part plus importante de communes de 1 000 habitants ou plus qu’en France (respectivement 59 % et 26 %). À noter que ces communes de 1000 habitants sont soumises à la parité stricte. 

Du côté des conseils départementaux, on compte 49,8 % des conseillers, contre 50,1 % en France. 


Un accès aux poste à responsabilité toujours limité


Dans la région comme au niveau national, la représentation des femmes dans la vie politique ne rime pas forcément avec partage des responsabilités. Seuls six départements métropolitains, dont le Finistère avec Nathalie Sarrabezolles ont à leur tête une présidente.

Par ailleurs, 16,5 % des maires bretons sont des femmes, un peu plus fréquemment dans les communes de moins de 1 000 habitants (19,2 %) que dans celles plus peuplées (14,5 %). Rennes fait figure d’exception parmi les plus grandes communes de la région. Par ailleurs, seuls 4 des 59 établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) de la région sont présidés par une femme.

Des conseillères municipales plus jeunes que les conseillers


En Bretagne, la moitié des élues municipales a moins de 47 ans. Selon ce critère, les hommes conseillers municipaux sont plus âgés de 5 ans. Elles sont également plus jeunes que leurs homologues françaises (49 ans). 

Par ailleurs, les élues municipales sont plus souvent employées (33 %) que leurs homologues masculins (13 %), reproduisant ainsi l’écart existant dans l’ensemble de la population. Les élues cadres et professions intellectuelles supérieures (20 %) s’avèrent nettement surreprésentées par rapport à leur poids dans la population totale (5 %). Elles sont proportionnellement encore plus présentes dans les conseils départementaux (30 %) et régionaux (50 %).

Les principales mesures pour promouvoir la représentation des femmes en politique
 
  • La réforme constitutionnelle du 8 juillet 1999 consacre le principe d’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et aux fonctions électives.
  • La loi du 6 juin 2000 (dite 1ère « loi parité ») oblige les partis politiques à présenter un nombre égal de femmes et d’hommes pour les scrutins de liste : parité par tranche de six pour les élections régionales et municipales (communes de 3 500 habitants ou plus), alternance stricte pour les élections européennes et sénatoriales dans les circonscriptions à la proportionnelle. Elle prévoit aussi des retenues financières pour les partis qui ne respectent pas le principe de parité lors de la désignation des candidats aux élections législatives.
  • La loi du 11 avril 2003 réforme les modes de scrutin des élections régionales et européennes. L’alternance stricte sur les listes s’applique désormais pour les élections régionales.
  • La loi du 31 janvier 2007 impose l’alternance stricte dans la composition des listes municipales (3 500 habitants ou plus) et la parité au sein des exécutifs municipaux et régionaux.
  • Avec la loi du 17 mai 2013, les électeurs de chaque canton doivent élire deux membres de sexe opposé présentés en binôme. Désormais, les exécutifs départementaux sont eux aussi soumis à l’obligation du respect de la parité. Dans les communes de 1 000 habitants ou plus, depuis 2014, les listes sont soumises à l’exigence paritaire jusque-là réservée à celles de 3 500 habitants ou plus. Les conseillers communautaires sont élus à partir des mêmes listes, en respectant l’alternance stricte homme-femme.
  • La loi du 2 août 2013 relative à l’élection des sénateurs rétablit le scrutin de liste, plus favorable aux femmes, dans les départements qui élisent au moins trois sénateurs.
  • La loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes (dite loi Vallaud-Belkacem) double les pénalités financières pour les partis qui ne respectent pas la parité pour les candidatures aux élections législatives.
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