A L’occasion de notre émission spéciale Gilets jaunes ce dimanche à 11h00 sur France 3 Bretagne et Pays de la Loire, nous vous avons donné la parole via un questionnaire en ligne. Morceaux choisis.
Sans surprise, c’est la question du pouvoir d’achat qui vous préoccupe, pour des actifs comme Virginie, de Trignac (44), pour qui « il doit pouvoir nous rester de l'argent à la fin du mois pour se faire plaisir (un resto en famille) et pouvoir partir en vacances. Surtout quand on se lève tous les matins pour aller travailler! »
C’est le cas également de ceux, nombreux, qui déclarent ne pas avoir de quoi vivre à la fin du mois, et doivent compter chacun de leur 250 ou 300 euros de « reste à vivre » une fois les charges payées.
Beaucoup de retraités s’expriment également. Pour Serge de Challans, (Vendée) l’urgence, « c'est que l'on me rende la C S G », pour, comme Maurice de Quévigner (56), « retrouver mon pouvoir d’achat », ou Serge, de Jugon les Lacs (22), « retrouver ma retraite, au niveau où elle aurait dû être si elle avait été indexée sur le coût de la vie ».
Les Gilets jaunes sont au-delà des ronds-points et des manifestations
L’urgence, c’est aussi pour Gweltaz, de Landrévarzec (29), « plus de justice sociale : fin des avantages des politiques, hausse du SMIC, dégel du point d'indice des fonctionnaires » tout en gardant « une vraie ambition en matière de transition écologique ».
Parmi ceux qui ont répondu, une quarantaine pour la Bretagne et les Pays de la Loire, tous ne sont pas allé manifester, en ville ou sur des ronds-points. « Par solidarité », comme Sobo, ils ont mis un gilet jaune sous le pare-brise de leur véhicule.
En effet, pour Maud, de la Plaine-sur-Mer, « les gilets jaunes sont au-delà des ronds-points et des manifestations. (…) Ces citoyens silencieux ne sont pas comptabilisés dans les sondages et c'est bien navrant ! »
Idem pour Manoal, de Rosporden (29) qui précise que « si aucune réelle perspective se précise, nous irons nous joindre à ces gilets jaunes qui ont fait des choses formidables ».
Qu’est-ce qui vous donne, ou donnerait, de l’espoir ?
Qu’est-ce qui vous donnerait de l’espoir, vous a-t-on demandé via ce questionnaire en ligne. L’espoir de Jacky, retraité à Vaas (Sarthe), c’est « d'arrêter de donner encore plus aux plus riches alors que l'on prend davantage aux plus modestes, mais avant de faire démissionner ce gouvernement il faut réussir ce changement, sinon un autre président de la République fera pareil et nous serons encore contraints de redescendre dans la rue. »
Pour Dominique, de Billion, l’espoir, c’est que « le gouvernement prenne réellement des mesures dans ce sens et que le budget de fonctionnement soit comme une entreprise, et que lorsque ministres députés sénateurs présidents cessent leurs fonctions, ils retournent au train de vie qu'ils avaient avant ».
De même pour Pierre, de Rosporden, « que le gouvernement actuel réduise son train de vie, avec les salaires des ministres élus revus à la baisses de moitié au moins ».
Pour Michel, retraité d’orée d’Anjou (Maine-et-Loire), « la réponse est dans la rue, il y a trop de souffrances, les gens perdent leur dignité. 42 ans de travail commencé à 14 ans. 10 h par jour pour une retraite de misère. »
Les violences se trompent de cible et divisent le peuple
Sur le recours à la violence, la majorité des opinions sont pacifistes, et la plupart déplorent même les violences, tout en considérant que cela peut être inévitable, au bout d’un moment.
Catherine de Derval (Loire-Atlantique) : « Malheureusement, quand les manifestations se passent bien, les revendications ne sont pas entendues. Par exemple, les retraités, leurs manifestations se passent toujours bien, ils demandent que leurs pensions soient revalorisées et qu'est-ce qu'ils obtiennent… une augmentation de la CSG ... Cherchez l'erreur ».
« Non pas de dégradations » écrit Philippe, des Ponts de Cé (Maine-et-Loire), « l’esprit gilets jaunes "Ralentissement», oui ». Les violences « se trompent de cible » pour plusieurs d’entre vous, « elles sont dommageables, mais inévitables » selon Joëlle.