Le tribunal administratif de Rennes ne revient pas sur l’interdiction des feux d’artifice arrêtée dès les 11 et 17 décembre dernier. En revanche, les magasins d’artifices pourront vendre des pétards de catégorie 1. C’est loin de satisfaire les entreprises d’artifices.
Le tribunal administratif de Rennes, sollicité pour un référé par un syndicat d’artificiers ainsi que des entreprises spécialisées, a maintenu ce mardi 29 décembre les arrêtés d’interdiction d’usage et de vente de feux d’artifices dans le Morbihan et en Ille-et-Vilaine.
En revanche, la justice administrative a autorisé l’usage et la vente d’artifices de catégorie F1. Mais c’est loin d’être la bête de course du pétard.
Il s’agit de ces petits « claque-doigt » que les enfants, à partir de 12 ans, peuvent acheter et faire pèter dans un claquement sec. On en trouve dans les magasins de farce et attrapes, mais aussi en abondance dans les magasins de déstockage.
C’est, avec les cotillons et autres chapeaux, l’un des accessoires de la fête. Mais sans plus, regrette-t-on dans les magasins d’accessoires de fête, qui déjà font grise mine.
C’est peine perdue en tout cas pour les fabricants de feux d’artifices et spécialistes de la pyrotechnie. Après l’interdiction pour le 14 juillet, c’est un nouvel épisode qui complique la fin de l’année 2020.
"A cette époque de l’année nous vendons autour d’une centaine de feux automatiques, à des magasins spécialisés ou des particuliers" explique Alexandre Coutant, le directeur des activités pyrotechniques de la société HP, basée à Guichen. "C’est un réel manque à gagner pour nous".
L’entreprise, basée à Guichen, réalise également des feux d’artifices pour les communes. "Nous en faisons environ 400 dans l’année" détaille Hubert Thézé, le PDG. "Cette année nous n’en avons fait que sept".
Les professionnels espèrent désormais que l’horizon s’éclaircisse avant l’été prochain.