Ils se sont réunis pour dire non au projet d’antenne relais à Saint-Nicolas-de-Redon (Loire-Atlantique). Près de 200 personnes ont répondu à l’appel d'un collectif de riverains, soutenu par les élus, pour réclamer le déplacement d'un pylône de 45 mètres.
C’est un vent d’opposition qui souffle depuis des mois. Dans le Pays de Redon, des riverains et des élus locaux se mobilisent contre un projet de l’opérateur Orange : un pylône doté d’antennes relais 5G. Une manifestation a eu lieu ce samedi 13 mars à Saint-Nicolas-de-Redon (Loire-Atlantique), la sixième dans la commune, pour réclamer le déplacement de ce pylône de 45 mètres.
200 personnes mobilisées contre une #antenne relais #5G #Orange à Saint-Nicolas de Redon. C’est le 6é rassemblement contre cette antenne qui mesurera 45 m. Les élus sont rassemblés auprès des riverains. pic.twitter.com/omIpKVMLGU
— sylvaine salliou (@sylvainesalliou) March 13, 2021
Parmi les 200 personnes réunies, Claude Lecommandeur qui se mobilise depuis l’annonce de l’implantation du pylône, en février 2019. “On veut juste qu’Orange nous écoute pour prendre en compte la santé des gens”, explique ce riverain, particulièrement inquiet pour son épouse. “Elle est électrosensible, c’est-à-dire qu’elle ressent les ondes électromagnétiques plus que la normale, ça la fatigue énormément”, affirme-t-il.
“Deux à trois fois plus de symptômes que la moyenne nationale”
L’opérateur prévoit d’installer ce pylône à moins de 100 mètres des premières habitations, près du château d’eau qui supporte aujourd'hui plusieurs antennes 3G et 4G. Les habitants ont mené leur propre enquête de voisinage et selon eux, les ondes dégagées par ces antennes déjà en place ne sont pas anodines pour leur santé.
Régine Dubois habite dans le quartier. Cette ancienne infirmière mène le collectif de riverains “Château d’eau”. “Les gens se plaignaient de symptômes, alors on a fait faire des analyses par un statisticien. Résultat : dans notre quartier, on a deux à trois fois plus de symptômes que la moyenne nationale : fatigue, maux de tête, insomnie, voire cancers. On est très inquiets.”
Trouver un autre terrain
L’ancienne municipalité de Saint-Nicolas-de-Redon avait accepté le permis de construire du pylône. De son côté, la nouvelle mairie voudrait renégocier avec l’opérateur Orange pour déterminer un autre terrain plus éloigné des habitations.
On souhaite qu’il y ait une bonne couverture pour la téléphonie mobile. C’est très important pour les riverains et pour les entreprises. Mais on veut prendre des précautions. Et trouver une solution qui convienne à tout le monde.
Selon le maire, un conciliateur pourrait être nommé prochainement pour trouver une solution entre l’opérateur, les élus et les riverains devant le tribunal adminitratif de Rennes.