Dans la nuit de lundi à mardi, une perquisition administrative a eu lieu à Rennes chez un homme en lien avec les milieux salafistes. 127 autres opérations de ce type ont été menées au même moment sur le territoire français.
L'intervention des forces de l'ordre s'est déroulé dans le quartier sud gare de Rennes, au domicile des parents de l'homme de 32 ans visé par cette perquisition administrative.Connu des services de police pour être en lien avec les milieux salafistes, ce français, converti à l'Islam, aurait effectué plusieurs séjours au Moyen-Orient. Cette opération n'a mené à aucune interpellation, ni garde à vue.
Permises par l’état d’urgence, déclenché vendredi soir par le président François Hollande, pour une durée de trois jours, ces perquisitions administratives, ne sont pas judiciaires, mais requièrent l’autorisation d’un juge.
128 perquisitions dans la nuit en France
Dans la nuit de lundi à mardi, les forces de l'ordre françaises ont procédé à "128 perquisitions" dans le cadre de l'état d'urgence décrété après les attentats de Paris, a annoncé le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. Dix personnes ont été interpellées et placées en garde à vue.A Nantes, deux perquisitions administratives été menées. L'une d'entre elles, dans le quartier de Malakoff, a abouti à trois garde à vue et la saisie d'une arme de poing.
Dans la nuit de dimanche à lundi, 168 perquisitions administratives avaient déjà eu lieu. L’état d’urgence a permis aux autorités de perquisitionner le domicile d'individus qui ne faisaient pas l'objet d'une enquête judiciaire, mais qui avaient été identifiés comme des "personnes à risques, des délinquants potentiels, des individus radicalisés, sur la base d’informations de la police judiciaire et des services de renseignement", précise Christophe Rouget, commandant de police et porte-parole du SCSI-CFDT (Syndicat Majoritaire des Cadres de la Sécurité Intérieure), dans une interview à 20 Minutes.