La chenille processionnaire, petite mais envahissante

La chenille processionnaire présente des poils urticants  sur son dos. Ils peuvent provoquer des démangeaisons chez l'homme mais sont d'une gravité plus grande chez les animaux de compagnie, pouvant provoquer leur mort.


On les remarque assez facilement au sol, en file indienne d'une soixante d'individus. Les chenilles processionnaires sont originaires du sud de la France mais la hausse des températures les entraîne vers le nord du pays.
C'est pourquoi aujourd'hui on peut en rencontrer en Bretagne. Elles sont friandes des épines de pin, dont elles ingèrent les protéines qu'elles transforment en toxines.
 
 

Un envahisseur notable

Ces petites chenilles représentent des envahisseurs de premier plan dans les régions abondantes en pins. Leur périple commence au sommet des arbres dans leur cocon où elles ont passé 200 heures d'ensoleillement. Ensuite, elles redescendent le long du tronc en procession (d'où leur nom) pour s'enterrer au sol et se transformer en chrysalides, dernière étape avant de devenir un papillon.
 
C'est durant leur cheminement au sol que ces petites bêtes représentent le plus gros danger. Chez l'homme les risques sont bénins, le contact avec les poils de la chenille provoque des irritations cutanées. Les cas les plus dérangeants dégénèrent en conjonctivite si les toxines se retrouvent dans les yeux.
 

Risque accru chez les chiens

Si l'Homme n'a rien a craindre, nos animaux de compagnie doivent les redouter. Notamment les chiens qui s'intriguent de leur défilé original. Les toxines des chenilles provoquent chez eux des infections graves : elles vont jusqu'à nécroser les muqueuses de l'animal, la truffe et la langue peuvent tomber en morceaux si elles ne sont pas traitées. 

Un chien sans langue ne peut plus se nourrir, et doit être euthanasié, comme cela s'est produit à Saint-Cast-le-Guildo. Il est impératif de se rendre chez le vétérinaire le plus tôt possible.

Pour lutter contre cette espèce invasive et dérangeante, les municipalités sortent les grands moyens. Surtout sur la côte où le pin est très présent. À Plérin par exemple la mairie a fait appel à un spécialiste. Depuis que la chenille est arrivée en terres bretonnes, le nombre de ses interventions a triplé.

 
La pose de pièges peut être un bon moyen de lutter contre la chenille, ou de construire des abris pour oiseaux : les mésanges sont l'un de leur prédateur naturel.
D'autres méthode sont plus originales.

La colonisation de la chenille processionnaire est partie pour continuer. Elle a été favorisée par la plantation de pins dans tout le pays, notamment sur le bord des autoroutes. Ce qui a permis à l'espèce de s'étendre tout aussi rapidement.
 
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