Les premiers résultats du plan de lutte contre les algues vertes en Baie de Douarnenez font part d'une nette baisse des quantités d'azote rejetées par les cours d'eau. Un bilan positif qui n'est pas dû qu'au seul volontarisme des agriculteurs...
Le plan gouvernemental de lutte contre les algues vertes a permis de réduire entre 2010 et 2015 dans la baie de Douarnenez les flux d'azote dans les cours d'eau au-delà des objectifs fixés, s'est félicitée mardi la Chambre d'agriculture du Finistère. L'objectif, établi dans le cadre du volet agricole de la charte de territoire concernant cette zone, était d'atteindre une réduction des flux d'azote de 140 tonnes au cours de cette période."Après un gros travail de mobilisation des agriculteurs, cet objectif de 140 tonnes a été atteint et même dépassé, puisque les gains d'azote pour le volet agricole s'élèvent à 198 tonnes", indique l'organisme consulaire dans un communiqué. "On peut être dans un modèle productif et en même temps dans un modèle très efficient au niveau de l'environnement et de l'azote", a souligné à l'AFP André Sergent, président de la Chambre d'agriculture du Finistère.
Sur les 390 exploitations agricoles que compte la baie de Douarnenez, 104 ont participé, à différents niveaux, à la charte mise en place. Ce résultat positif provient notamment d'une amélioration des pratiques de fertilisation (51% des gains), mais aussi de la fermeture de nombreuses exploitations en raison notamment de la crise du secteur (35% des gains).
Au-delà de cet état des lieux, les tendances peuvent varier d'une baie à l'autre, voire au sein d'une baie, d'un site à l'autre, note encore la Chambre.
Le plan anti-algues, lancé en 2010 et d'un montant de 134 millions d'euros sur cinq ans, a été décliné en huit chartes de territoires spécifiques, correspondant chacune à un des secteurs côtiers les plus affectés par ce phénomène. En baie de Douarnenez, c’est 6 millions d'euros ont été investis pour l'assainissement et pour améliorer les pratiques agricoles.