Après analyse des hydrocarbures présents dans le blockhaus de la Pointe du Raz, la Préfecture du Finistère annonce que ces déchets ne présentent pas de danger pour l'environnement. L'accès au site restera interdit au public conformément à l'arrêté pris par le maire de Plogoff le 31 décembre dernier.
Plusieurs décennies après les marées noires qui ont souillé la Bretagne, certains sites de stockage de déchets d'hydrocarbures n'ont pas été vidés ni nettoyés. C'est le cas du blockhaus du Men Tan près de la Pointe du Raz à Plogoff dans le Finistère.
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Le 10 janvier 2025, à la demande du préfet du Finistère, des experts de Centre de documentation, de recherche et d'expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux (CEDRE) ont réalisé plusieurs prélèvements sur les déchets d’hydrocarbures présents dans cet ancien bunker à proximité du parking de la pointe du Raz.
"Les constats de terrain révèlent que sa structure assure efficacement le confinement des déchets de marées noires depuis quasiment un demi-siècle. La quantité de déchets présents est évaluée à moins de 3 m³. Les résultats des analyses des échantillons prélevés caractérisent un déchet extrêmement pâteux, vieilli, stable et ne dégageant plus de substances volatiles" précise la Préfecture dans un communiqué.
En conséquence, l'Etat et le Conservatoire du Littoral ont décidé de ne pas procéder aux travaux d'enlèvement du pétrole qui ne présenterait pas de danger pour l'environnement. Décision prise sur "la base d’une évaluation du risque d’atteinte à l’environnement".
La Préfecture annonce que le Conservatoire du Littoral, en lien avec ses gestionnaires, réalisera des aménagements pour fermer l’accès au bunker en cohérence avec l’arrêté municipal du 31 décembre 2024. Aménagements qui laisseront un passage libre aux chauves-souris.
L'Etat rappelle que ce bunker avait déjà été référencé en 2009 par le ministère en charge de l’environnement, à l’occasion d’une mission confiée au Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) pour compléter l’inventaire des sites de stockage des déchets de marées noires dans les départements des Côtes d’Armor et du Finistère.
Cet inventaire alimente la base de données nationale recensant les anciens sites susceptibles d'être à l’origine d’une pollution.