Un an après la crise de l'été 2015, la Cooperl, le numéro un du porc en France basé à Lamballe (22), a décidé de s'affranchir du cours fixé par le Marché du porc breton (MPB) à Plérin. La raison : un cours trop élevé. Les réactions des éleveurs ne se sont pas fait attendre.
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Le prix versé aux 2 700 producteurs de la Cooperl sera désormais inférieur à celui fixé par le marché de Plérin (Côtes-d'Armor). Telle est la décision dévoilée par Ouest-France et prise vendredi par le conseil d'administration de la coopérative.
Lors de la dernière cotation lundi au marché du porc breton, le prix s'était établi à 1,437 € le kilo, en hausse de 1,5 centime par rapport à la dernière cotation, un prix qu'il n'avait pas atteint depuis l'été 2014. Il était repassé fin juin au-dessus de la barre symbolique de 1,40 € le kilo.
Un an après la crise de l'été 2015, la Cooperl, basé à Lamballe (22), a décidé de s'affranchir du cours fixé par le Marché du porc breton (MPB) à Plérin. La raison : un cours trop élevé.
Intervenants : François Valy, responsable section Porcs FRSEA Bretagne - Paul Auffray, président Fédération Nationale Porcine
1,40 €/kg symbolique fixé par le ministre
Face à la catastrophe économique subie par les éleveurs l'an dernier en raison de cours particulièrement bas, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, avait tenté d'imposer ce prix minimum de 1,40 €/kg. Mais il n'avait été maintenu que quelques semaines, entre les mois de juillet et août, face à la pression des abattoirs acheteurs, soumis à la concurrence européenne sur les marchés export. La Cooperl et Bigard/Socopa, deux des principaux acheteurs au MPB, s'étaient alors retirés du marché au cadran.
Des exportations en forte hausse
La situation est totalement différente un an plus tard. Le cours du MPB est cette fois en phase avec les tendances européennes, un marché dopé à l'exportation par une forte demande chinoise. Contactée par l'AFP, la coopérative porcine a justifié sa décision par "l'anticipation d'une stabilisation du marché". La Cooperl met en avant la météo mauvaise qui a entraîné une moindre consommation des produits d'été (brochettes, côtelettes). Elle redoute par ailleurs les effets du Brexit avec la chute de la livre sterling, et anticipe une pause des commandes chinoises, jusqu'ici très élevées. A cela s'ajoutent les effets de la "distorsion de concurrence avec l'Allemagne et l'Espagne", a indiqué la coopérative.
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