Benoît Hamon en meeting ce vendredi soir au Liberté à Rennes est venu défendre son programme dans notre 19/20 à 10 jours du 1er tour de l'élection présidentielle. Il décline son projet, le revenu universel, la transition écologique, l'agriculture, mais encore les élus de gauche qui l'ont laché.
Des intentions de vote à la baisse
"Je reste concentré sur l'essentiel, le 23 avril, les Français vont se choisir un futur président de la République. Je tiens à ne rien lâcher de ce que je défends, à la fois le changement de notre protection sociale, d'où le revenu universel d'existence, ce qui permettra d'augmenter le pouvoir d'achat des Français et de revaloriser la feuille de paye, parce que les salariés aussi en bénéficieront. Le fait de penser la transition écologique, je trouve incroyable qu'on en parle si peu. Et puis je veux penser l'accès aux soins, la santé, l'hôpital. Je ne crois pas qu'il faille baisser le niveau des services publics. J'ai visité beaucoup de communes, notamment en Bretagne, les déserts médicaux, les déserts culturels et j'ai vu que c'était une préoccupation concrète des français. puis enfin je crois qu'il ne faut pas lâcher l'Europe. moi je ne veux pas être le président qui abandonnera l'Europe et qui l'abandonne pour les générations futures. C'est bien ce que je redoute dans le projet de Jean-Luc Mélenchon et d'autres, et je considère qu'il y a là un risque considérable."
Les ralliements en Bretagne au mouvement d'Emmanuel Macron
"Ce qu'ils devront dire c'est pourquoi ils sont pour la baisse de l'impôt sur la fortune. Comment Jean-Yves Le Drian justifie l'augmentation de la CSG pour les retraités, comment il explique que demain on contrôlera davantage les chômeurs ? Comment il explique que demain on licenciera encore plus facilement ? Pourtant il y a des secteurs, dans l'agro-alimentaire qui aimerait être davantage protégés que fragilisés. Il faudra qu'ils expliquent tout ça, moi je ne le comprends pas bien de la part de gens de gauche, mais ça n'est pas à moi de parler à leur place."
L'agriculture et l'agro-alimentaire
"Pour l'agriculture, je pense qu'il faut sortir d'un modèle productiviste et intensif. Il y a beaucoup de secteurs de l'agriculture bretonne qui ont commencé cette conversion là, et bien avant d'autres. moi j'ai pu le voir dans le secteur des légumier par exemple. Je pense qu'il faut favoriser au maximum le passage à l'agrobiologie, la conversion vers le bio. Et pour qu'il y ait des débouchés encore faut-il que le bio soit moins cher et pour qu'il soit moins cher, moi j'ai proposé qu'on baisse les taux de TVA sur le bio, de manière à le rendre beaucoup plus accessible à des cantines scolaires, des collectivités, des administrations ou des particuliers."
Le vivre ensemble
"Un grand chantier, d'où ma proposition de revenu universel d'existence. je suis le seul qui propose une mesure d'éradication de la pauvreté, par l'automatisation d'un revenu minimum de 600 euros, mais je propose de le cumuler à un salaire et ainsi il y aura beaucoup moins de travailleurs pauvres et beaucoup de personnes quitteront ces revenus sous le seuil de pauvreté, parce qu'on pourra cumuler. je prends un exempple très précis, Si on est un mi-temps au Smic, on gagne un peu moins de 600 euros, on aura ce salaire, plus 400 euros de revenu universel. Ce revenu universel sera dégressif, plus vous gagnerez moins ce revenu universel sera important, c'est une manière d'augmenter le pouvoir d'achat et de revaloriser le travail. Voilà une mesure extrêmement concrète, que moi je mets sur la table à l'occasion de cette élection présidentielle.
L'aéroport Notre Dame des Landes
Moi je pense qu'il faut abandonner le site, mais je pense qu'il faut une conférence de consensus sur l'alternative, parce qu'il y des vraies problématiques de développement économiques et de développements urbains, qui se justifient, mais je pense qu'aujourd'hui il faut se sortir d'une impasse, qui est celle du projet de construction d'un aéroport sur le terrain de Notre Dame des Landes. Je pense donc qu'il faut abandonner le projet sur le site de notre Dame des Landes et je pense que la Zad disparaîtra d'elle même dès lors qu'il n'y aura plus de projet d'aéroport sur le site.
L'entretien dans son intégralité réalisé par Stéphanie Labrousse
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