L'aide financière accordée aux pêcheurs pour faire face à la flambée des prix du carburant est prolongée "jusqu'en février 2023" annonce le secrétariat d'Etat chargé de la Mer, ce 4 novembre 2022.
Mise en oeuvre depuis le 17 mars 2022, l'aide financière aux pêcheurs pour faire face à la flambée des prix du carburant sera "prolongée jusqu'en février 2023" annonce le secrétariat d'Etat chargé de la Mer, ce 4 novembre, dans un communiqué. Elle devait prendre fin au 15 novembre.
25 centimes par litre de gasoil
Cette aide avait été mise en place par le précédent gouvernement de Jean Castex dans le cadre du "plan de résilience" visant à aider les entreprises à faire face aux conséquences économiques de la guerre en Ukraine. Alors qu'elle devait initialement expirer fin juillet, elle a été prolongée à plusieurs reprises.
"Son montant restera de 25 centimes (hors taxes) par litre de gasoil" et "représentera un engagement financier de l'Etat pouvant représenter jusqu'à plus de 20 millions d'euros, en plus des 45 millions d'euros budgétés jusqu'alors" est-il précisé.
En parallèle, la France est autorisée par la Commission européenne à accroître son aide à chaque entreprise.
Le plafond d'aide, "qui était de 65.000 euros en juillet et qui avait été relevé une première fois à 105.000 euros, passe désormais à 330.000 euros par entreprise de pêche", selon le communiqué.
"Cette hausse permettra d'ouvrir l'accès à l'aide carburant à davantage de navires et va donc pouvoir pleinement s'appliquer aux entreprises de pêche disposant de plusieurs navires, qui en étaient jusqu'alors exclues" indique le secrétariat d'Etat chargé de la Mer.
La grande distribution peut mieux faire
Devant une crise qui s'installe dans la durée, le gouvernement appelle l'ensemble de la filière pêche à "prendre le relais de ce soutien public". Le secrétaire d'Etat Hervé Berville a demandé à plusieurs reprises aux acteurs de la grande distribution d'abonder un mécanisme de solidarité.
Ce mécanisme "reposant sur des fonds privés est plus que jamais nécessaire pour renforcer la compétitivité du secteur et sa durabilité, les propositions faites à ce jour n'étant pas à la hauteur des enjeux" regrette le secrétariat d'Etat.