Mardi dernier, une enseignante de mathématiques de ce collège de l'agglomération rennaise a reçu une gifle de la part d'une élève de quatrième. La collègienne a fait l'objet d'une mesure conservatoire et n'est plus en cours actuellement, jusqu'à la tenue d'un conseil de discipine.
Les faits n'ont pas été communiqués par l'établissement qui renvoie au rectorat pour plus de détails. De son côté, le rectorat reste circonspect.
"La collégienne n'est effectivement plus scolarisée par mesure conservatoire, jusqu'à la tenue du conseil de discipline. L'enseignante, elle, fait l'objet d'un accompagnement psychologique". Seule précision : la jeune fille n'avait causé aucun souci sur place jusqu'à présent."
Après cet incident, le principal du collège aurait réuni les élèves afin de les informer des faits et effectuer un rappel à l'ordre.
Les parents de l'élève ont été reçus par le chef d'établissement. Il faut en effet constituer un dossier pour comprendre réellement ce qui s'est passé et entendre les deux parties, avant de prendre une éventuelle sanction justifiée, à l'issue du conseil de discipline.
La professeure très choquée
Contacté par les professeurs de l'établissement, Gwenaël Lepaih, secrétaire général du SNES FSU Bretagne , apporte ces précisions :
La professeure était très choquée. Il y a eu une grande solidarité de l'équipe pédagogique qui nous a alerté. La direction du collège a bien géré la situation, en faisant sans tarder rentrer l'enseignante chez elle et en proposant un accompagnement. La mesure conservatoire à l'encontre de l'èleve était également adaptée.
Pour Gwenaël Lepaih : "il s'agit désormais de trouver la meilleure solution pour l'enseignante comme pour l'élève. Celle-ci risque l'exclusion définitive si les faits de violences sont avérés et si son geste ne s'explique pas par un contexte particulier. Néanmoins, la jeune fille mérite une seconde chance. Le conseil de discipline devra examiner l'ensemble de ce dossier avant de prendre une décision adaptée."
Des cas de tensions en hausse dans l' Académie
"Cet incident ne fait qu'éclairer une situation assez récente dans l'Académie . Peu exposée aux tensions sociales jusqu'à présent, contrairement à la région parisienne, la Bretagne commence a être impactée par des actes de violences verbales, des insultes, parfois des menaces physiques, à l'encontre du corps enseignant. Nous n'avons pas de chiffres, mais de plus en plus de témoignages", précise le syndicaliste."Pour des raisons qui nous échappent, qui sont souvent multifactorielles (réaction face aux inégalités sociales, élèves en fragilité psychologique, harcèlement), nous sentons la colère des jeunes monter dans l'enceinte des établissements.
C'est alarmant car l'école semble ne plus être un refuge pour l'élève, en dehors de tout contexte extérieur. "