Le président de la région Bretagne et des représentants de pêcheurs ont défendu mardi à Bruxelles auprès de la Commission européenne des mesures alternatives pour protéger le cabillaud en mer Celtique qui permettront à la flotte française de continuer à travailler dans cette zone.
Lors du dernier conseil des ministres de la Pêche à Bruxelles en décembre, la répartition des quotas pour 2020 a été accompagnée de mesures techniques afin de sauvegarder le stock de cabillaud en mer Celtique, qui s'étend entre le sud de l'Irlande, les pointes sud-ouest du royaume-Uni et la façade ouest de la Bretagne.
Or, la solution technique adoptée, des filets relevés, risque d'avoir un impact important sur la flotte bretonne, qui pourtant ne pêche pas le cabillaud mais principalement l'églefin dans cette zone, ont déploré les responsables bretons.
Faute de mesures alternatives, cette solution serait adoptée à partir du 1er juin. "On souhaiterait fermer des zones de la mi-février à fin mars, pendant un mois et demi" dans le sud de l'Irlande, a expliqué lors d'un point presse à Bruxelles Olivier Le Nézet, président du Comité des pêches et élevage marins de Bretagne.
Selon le président de la région Bretagne Loïg Chesnais-Girard, cette solution alternative permettrait de protéger "dix fois plus de tonnes de cabillaud que le filet relevé".
Le chalut relevé, dit aussi "chalut irlandais", "n'empêche pas de pêcher le cabillaud", a assuré Olivier Le Nézet. Les chalutiers bretons pêchent plus profond que les Irlandais.