Une prothèse pour une Haïtienne : l'appel aux dons d'une Finistérienne

Emmanuelle, originaire de la presqu'île de Crozon a été amputée à l'âge de 16 ans. En Haïti, une femme a perdu sa jambe lors du tremblement de terre de 2010. Touchée par son histoire, Emmanuelle a lancé depuis septembre une cagnotte solidaire pour lui faire financer un nouvel appareillage.

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Emmanuelle a 26 ans. Cette Finistérienne originaire de la presqu'île de Crozon a été amputée en 2007. En 2015, alors qu'elle travaille chez l'ortho-prothésiste Alain Le Guen, l'un des patients Haïtiens lui parle d'une femme en particulier. Cette trentenaire a perdu sa jambe lors du tremblement de terre de 2010. Même si la jeune femme est appareillée depuis, sa prothèse est maintenant très abîmée. Alain Le Guen et Emmanuelle, touchés ont décidé de l'aider. Il fabriquera son nouvel appareillage, financé par une cagnotte solidaire lancée début septembre 2016. 

Un handicap allégé, par une prothèse bien faite

Emmanuelle le sait, une prothèse inadaptée engendre des douleurs : "le moignon doit être bien maintenu, pas comprimé. Celle de notre amie est trop grande, ça la blesse à cause des frottements et ça perturbe sa stabilité lorsqu'elle marche".  Il faut compter 10 000 euros pour la fabrication d'une prothèse. La cagnotte atteint les 870 euros pour l'instant. Le 29 octobre prochain, la jeune femme doit se rendre au consulat français à Haïti, pour obtenir un visa qui lui permettra de venir en France faire des moulages et des essais avec Alain Le Guen. Si tout se passe bien, elle sera sur le territoire d'ici la fin de l'année. Emmanuelle s'est impliquée dans ce projet pour plusieurs raisons. L'Haïtienne  habite dans un pays qui ne bénéficie pas d'une sécurité sociale et c'est une femme comme elle. "Pour une femme, avoir une prothèse c'est une psychologie différente. Avec ce rapport au corps que l'on a, le regard des autres..." En attendant de se rencontrer, toutes deux communiquent par mail, "pudiquement" et sans évoquer les difficultés car Emmanuelle rappelle qu'elles ne vivent pas dans un même contexte. 

Ré-apprendre à marcher

Pour Emmanuelle, tout a changé en mars 2007. Elle a 16 ans et retourne au lycée avec l'une de ses amies lorsqu'un camion de pompiers sorti en intervention ne les voit pas et leur roule dessus. Elle perd sa jambe au-dessus du genou droit. Après deux mois à l'hôpital de la Cavale Blanche, elle effectue un séjour à Kerpape, le temps de cicatriser et de lancer le processus de réalisation de sa prothèse. "Il faut trouver un nouvel équilibre" explique-t-elle, un mot qui vaut aussi bien pour la marche, que pour la vie. Plusieurs interventions seront nécessaires, et le suivi psychologique important pour la jeune fille. Aujourd'hui elle va bien et souligne que pour elle "ce n'est plus une difficulté". 




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